A la Une: début d’une grève générale de 48h au Venezuela

C’est le début ce mercredi 26 juillet d’une grève générale de 48h. L’opposition tente de bloquer l’élection dimanche 30 juillet de l’Assemblée constituante souhaitée par le président socialiste Nicolas Maduro. La couverture de la grève par la presse vénézuélienne varie du tout au tout. « Ces 48h vont être décisives » titre El Nacional, plutôt proche de l’opposition, qui consacre une large partie de son édition du 26 juillet à la grève.

Tandis que d’autres journaux ne l’évoquent que brièvement. Quelques lignes, tout au plus dans le Correo del Orinoco ou Ultimas Noticias. Ce dernier préfère titrer sur les préparations du vote de dimanche plutôt que sur une grève qui menace de paralyser le pays pendant deux jours.

Un enjeu majeur à quatre jours de l’élection

L’opposition joue son va-tout avec cette grève, dernier grand coup d’éclat des anti-Maduro avant l’élection de dimanche 30 juillet. Preuve de l’importance accordée à cette grève, souligne El Nacional, l’un des opposants les plus emblématiques, Leopoldo Lopez, s’est exprimé pour la première fois depuis sa sortie de prison et son assignation en résidence, via une vidéo postée sur Twitter :

« Un appel important a été lancé pour les prochains jours. Demain, les travailleurs et le peuple qui se mobilise ont appelé à la grève générale. Je me joins activement, et avec détermination, à cet appel lancé par les travailleurs engagés dans la défense de la démocratie. Le message est clair : débrayage civique et grève générale dans tout le pays pendant 48h. Et vendredi prochain, j’invite tous les Vénézuéliens, de Caracas et d’ailleurs, à s’unir pour prendre Caracas, pour la démocratie, la Constitution et liberté. »

La procureure générale Luisa Ortega, chaviste de la première heure entrée en rébellion contre Nicolas Maduro, a également exhorté les citoyens à se mobiliser rapporte El Universal. Elle a aussi condamné les menaces qui pèsent sur les fonctionnaires « obligés à aller voter » insiste-t-elle.

Explosion des départs à l’étranger

Au-delà de la grève générale, la perspective de l’élection de dimanche pousse de nombreux Vénézuéliens à émigrer. El Nacional y consacre une partie de sa Une : 560 000 Vénézuéliens ont demandé leur carte de mobilité frontalière à la Colombie.

Cette carte leur permet d’accéder aux zones limitrophes avec le Venezuela. « C’est une augmentation considérable », pointe El Universal sachant que, selon les chiffres officiels, « 250 000 Vénézuéliens vivent actuellement en Colombie clandestinement et 46 000 de manière légale. »

Le Sénat américain vote l’ouverture du débat sur l’abrogation d’ObamaCare

Après un long suspense, les sénateurs républicains ont finalement voté mardi 25 juillet en faveur de l’ouverture du débat sur l’abrogation de la réforme du système de santé de Barack Obama. Mais les partisans du « oui » l'ont emporté de justesse et sans aucune assurance de pouvoir parvenir à remplacer l’Obamacare.

Les républicains n’auraient jamais eu les voix nécessaires sans le retour du sénateur John McCain. Il a voté alors qu’il est en pleine convalescence suite à une grave opération. Le Sénat a voté à 50-50 à la suite d’une défection de deux sénatrices républicaines modérées. C’est donc le vice-président, Mike Pence, qui a pu trancher en faveur du « oui » comme l’y autorise la Constitution. Donald Trump a rapidement fait savoir qu’il était ravi du résultat.

« Sénateur John McCain, merci à vous d’être venu à Washington pour ce vote d’une importance vitale. Félicitations à tous les républicains. Nous allons maintenant pouvoir offrir une superbe assurance santé à tous les Américains », a écrit le président américain via son compte Twitter.

Le président américain a même prédit que dans une semaine ou deux, le Sénat allait mettre au point un plan merveilleux.

La presse américaine plutôt pessimiste

La presse ne partage pas l’optimisme de Donald Trump. Le Washington Post estime que « même les Sénateurs ne savent pas où tout cela va mener ». Les débats commencent, mais selon le New York Times, « vu les désaccords chez les républicains », « il est certain que rien n’aura bougé d’ici la fin de semaine ». Les éditorialistes sont encore plus virulents.

Celui du New York Times parle d’une « mascarade » : « Les sénateurs républicains ont décidé d’ignorer la forte opposition de l’opinion publique à cette abrogation ». Même son de cloche au Washington Post pour qui « le Congrès continue sa dégringolade ». Et de résumer l’état d’esprit des républicains : « Ils ont voté pour commencer à réfléchir à mettre en place une loi sans même savoir ce qu’ils vont mettre dedans. »

Relation trouble entre Donald Trump et son ministre de la Justice, Jeff Sessions

Selon Politico, « Donald Trump et Jeff Sessions s’enferment dans une bataille silencieuse ». Le ministre de la Justice n’a aucune intention de démissionner explique le Chicago Tribune, et ce malgré les humiliations quotidiennes que Donald Trump lui fait subir. Car celui-ci cherche à le pousser vers la sortie sans le renvoyer explique Politico : Jeff Sessions est bien trop populaire chez les conservateurs pour que le président puisse se permettre de le renvoyer.

D’autant que celui-ci espère profiter de sa démission pour lui faire porter le chapeau dans l’affaire des ingérences russes. Le Washington Post souligne qu’on est loin du célèbre « You’re fired ! », « Vous êtes viré ! », que Donald Trump martelait en boucle dans son émission de téléréalité.

Le géant du BTP brésilien Odebrecht accusé de corruption en Colombie

L’accusation fait suite aux nombreux scandales dans plusieurs pays d’Amérique latine. L’entreprise aurait versé plus de 27 millions de dollars de pots-de-vin en Colombie. El Espectador précise qu’environ onze millions ont déjà été identifiés par la justice américaine.

Des sommes versées entre 2014 et 2015 via des filiales colombiennes pour remporter un contrat d’autoroute dans le nord du pays. La justice enquête actuellement sur quatre sénateurs colombiens, poursuit le journal, qui auraient reçu une partie des pots-de-vin.

Brésil : un acteur de La Cité de Dieu accusé d’avoir tué un policier

La justice brésilienne recherche un acteur du film La Cité de Dieu : il aurait participé à l’assassinat d’un officier de police dimanche 23 juillet dans une banlieue de Rio de Janeiro. Le film, sorti en 2002, avait été salué par la critique pour avoir montré la violence qui faisait rage dans les quartiers pauvres de Rio de Janeiro. « De criminel fictif, l’un des acteurs du film est devenu un vrai membre de gang », explique O Globo. Ivan da Silva Martins, « le terrible » tel qu’on le surnomme dans son quartier, faisait partie de ces nombreux adolescents brésiliens recrutés par l’équipe du film.

Retourné à la rue après le tournage, il a suivi le chemin de nombreux jeunes hommes nés dans ces quartiers, et tombés dans la criminalité. Ironie du sort, la police utilise des images du film pour essayer de le retrouver.

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