L'une des priorités de Donald Trump est l'adoption d'une réforme du système de santé pour remplacer l'Obamacare. Dans son message hebdomadaire samedi 15 juillet, le président américain a réaffirmé sur son compte Twitter que le Sénat « allait voter la semaine prochaine une législation pour sauver les Américains de la catastrophe Obamacare ».
Pour que passe la réforme de la santé, qui doit mettre fin à l'Obamacare, les républicains ont besoin de la moitié des voix au Sénat, c’est-à-dire 50, car le vice-président Mike Pence peut ajouter une voix pour obtenir la majorité.
Sauf que sur les 52 élus républicains, deux ont d'ores et déjà annoncé qu'ils ne voteraient pas la loi telle quelle. Et avec l'absence de John McCain, suite à une intervention chirurgicale, les républicains n'ont donc plus que 49 voix, ce qui n'est pas suffisant face au rejet unanime de la réforme par les démocrates.
Impossible de voter cette semaine sans risquer d'enterrer le projet de loi donc, mais un report n’assure pas aux républicains de l’emporter. Selon la sénatrice du Maine, Susan Collins, l’une des deux voix discordantes de la majorité, entre huit et dix autres sénateurs républicains ont de « sérieuses inquiétudes sur le texte ». En particulier sur les coupures drastiques dans le Medicaid, un programme qui fournit une assurance santé aux plus démunis, et qui assure un Américain sur cinq.
Un sondage conduit par le Washington Post et ABC News montre que 63% des Américains préfèrent que l’assurance santé des plus démunis soit maintenue au détriment d’une réduction des taxes.