A la Une: Donald Trump et Emmanuel Macron main dans la main à Paris

Donald Trump était avec Emmanuel Macron sur les Champs-Élysées pour le défilé militaire du 14-Juillet. Le président américain est arrivé la veille avec sa femme Melania Trump. Une visite qui fait office de répit pour Donald Trump, embourbé dans l’affaire des ingérences russes.

La presse américaine s’arrête longuement sur sa relation avec Emmanuel Macron. Elle semble presque surprise que ce couple, que le New York Times qualifie « d’étrange », semble si bien s’entendre. Le Washington Post note que « quand on les voit l’un à côté de l’autre, il semble difficile de leur trouver des points communs », pourtant « ils sont nombreux » à en croire le journal qui en fait la liste : « Ce sont tous deux des outsiders politiques » qui sont « prêts à empiéter sur les libertés des citoyens pour combattre le terrorisme ». « Ils adorent l’autorité », « l’opulence », « cherchent à renverser l’ordre politique » et « n’hésitent pas à verrouiller la presse en choisissant les journalistes qui peuvent les suivre ». Le quotidien laisse entendre que la comparaison Macron/Obama, en vogue aux États-Unis, n’est peut-être plus si pertinente. Et cette amitié, cette proximité, les deux présidents l’ont mise en avant-hier par force d’accolades, de sourires rieurs et de mots doux l’un envers l’autre. « Peut-être trop », souligne Politico, pour qui l’entente parfaite entre les deux hommes était forcée, surjouée même.

Donald Trump trouve Brigitte Macron « vraiment en forme »

Donald Trump s’est permis une remarque plutôt déplacée à l’égard de Brigitte Macron. C’était aux Invalides, juste après leur rencontre. Donald Trump l’a regardé de haut en bas avant de lui dire : « Vous êtes vraiment en forme ! », référence à son âge, avant de glisser à Emmanuel Macron qu’il la trouvait « très belle ! », comme s’il ne s’y attendait pas au vu de la différence d’âge. Une remarque que le New York Times s’est empressé d’ajouter à sa liste des réflexions sexistes de Donald Trump.

La pression monte sur Jared Kushner, gendre de Donald Trump

Cette visite dans la Ville Lumière ne suffit pas à faire oublier l’affaire des ingérences russes, ravivée aux États-Unis par son fils aîné, Donald Trump junior. Lors de la conférence de presse conjointe à l’Élysée jeudi 13 juillet, le président a finalement répondu à la presse sur le sujet, pour prendre la défense de son fils. Ce qui laisse d’ailleurs dire au Boston Globe que désormais « une question à Trump coûte un aller-retour pour Paris ».

Mais c’est aussi le nom de Jared Kushner, le gendre de Donald Trump, qui fait la Une des quotidiens américains. Lui aussi se trouvait à la réunion avec l’avocate, mais contrairement à Donald Trump Junior et Paul Manafort, « il est le seul à avoir un poste officiel dans l’administration », pointe le Washington Post. « Toutes les routes mènent à Kushner », titre le New York Times. Car Jared Kushner n’en est pas à sa première suspicion de collusion avec la Russie : entre autres choses, il aurait rencontré des dignitaires russes ou encore proposé d’établir un canal de communication secret avec Moscou. Bref, avec son ascension fulgurante en politique et son ambition sans limite, le Washington Post le met en garde : « Rappelez-vous comment finit le mythe d’Icare… »

Ollanta Humala, ancien président du Pérou, condamné à 18 mois de prison préventive

Après le Brésilien Lula mercredi 12 juillet, c’est au tour d’un ancien président péruvien d’être condamné. Ollanta Humala et son épouse ont écopé de 18 mois de prison préventive. « En prison », peut-on lire en Une de Correo. « Une mesure nécessaire, selon le juge » rapporte le journal, « car le risque de voir le couple fuir ou demander l’asile dans un autre pays est trop grand ». En 2011, le couple présidentiel aurait reçu 3 millions de dollars de la part du géant brésilien du BTP Odebrecht en pleine campagne présidentielle. Humala, qui devient le deuxième président péruvien à aller en prison après Fujimori, a déjà réagi précise La Republica : « Je continuerai à lutter jusqu’au bout. »

Lula réagit à sa condamnation

L’ancien président brésilien Lula a lui aussi réagi à sa condamnation à près de 10 ans de prison : « Je sens qu’on tente de m’écarter du jeu politique. Mais si quelqu’un pense qu’avec cette condamnation on y parvient, sachez que je reste dans ce jeu. J’ai envie de dire à mon parti – et c’est la première fois que je le fais – que je revendique le droit de présenter ma candidature à la présidence de la République en 2018. »

Selon O Globo, Lula cherche avant tout à « limiter l’impact de sa condamnation sur son image ». Il anticipe les critiques qui vont lui être adressées pendant la campagne électorale et veut « unir la gauche autour de lui ». Correio Braziliense explique que l’ancien président veut faire croire que la condamnation émane d’un jugement « politique » et non de « preuves tangibles ». Une manière de rassurer ses électeurs sur son procès en appel.

Oscar Perez, le policier vénézuélien qui avait attaqué la Cour Suprême du pays, réapparaît

Il avait attaqué la Cour suprême du Venezuela en juin à bord d’un hélicoptère avant de disparaître. Oscar Perez, un ancien policier, est brièvement réapparu jeudi 13 juillet. C’était lors d’une manifestation sur la place Altamira de Caracas raconte un journaliste d’El Nacional qui était sur place. « Il est temps que ce narco-gouvernement tombe », a-t-il déclaré avant d’inviter les Vénézuéliens à voter au plébiscite de l’opposition qui se tient dimanche 16 juillet. L’apparition a été furtive raconte le journaliste : une fois sa déclaration terminée, l’homme s’est enfui à moto.

En Colombie, un appel d’offres pour sonder l’épave d’un navire légendaire

La Colombie lance un appel d’offres pour sonder l’épave d’un navire légendaire espagnol, le San José. Un navire qui, lorsqu’il a été coulé, était en train d’acheminer un véritable trésor. C’est à lire dans El Universal. Ce mystérieux navire espagnol a attiré des chercheurs d’or du monde entier depuis trois siècles. Mais il aura fallu attendre 2015 pour retrouver son emplacement exact. La valeur de son chargement est estimée à 10 milliards de dollars. Mais personne n’en profitera, précise le journal, car tout finira exposé dans un musée.

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