Dallas: un an après, fin de l'enquête sur la fusillade anti-policiers américains

Aux Etats-Unis, l’été 2016 avait été particulièrement meurtrier. Plusieurs jeunes Noirs avaient été tués par les forces de l’ordre dans des circonstances parfois contestables, et la tension était à son comble. Il y a tout juste un an, cinq policiers avaient été abattus à Dallas par un tireur embusqué, en marge d’une manifestation pacifique contre les violences policières. Cet événement est considéré comme le plus meurtrier pour les forces de l’ordre dans l’histoire moderne américaine, et l’enquête sur les circonstances de cette journée vient d’être conclue.

Avec notre correspondant à New YorkGrégoire Pourtier

Cinq morts et neuf blessés parmi les forces de l’ordre, plusieurs heures de traque et d’incertitudes, l’embuscade de Dallas avait secoué les Etats-Unis et soulevé nombre de questions sur la société américaine. Le tireur, ancien militaire ayant servi en Afghanistan, avait clamé vouloir « tuer des Blancs, et surtout des policiers blancs ». Il avait agi en marge d’une manifestation pacifique contre les violences policières, à un moment où la mort de plusieurs jeunes Noirs était considérée comme autant de bavures par certains.

Dix jours plus tard, en Louisiane, un autre homme, ex-sergent des Marines, avait lui aussi tué trois forces de l’ordre, là encore en guise de vengeance.

D’ailleurs, dans cette affaire, un policier blessé ce jour-là a porté plainte vendredi contre l’association Black Lives Matter, (« les Vies des Noirs comptent »), pour incitation à la violence.

De quoi relancer le débat sur la responsabilité de chacun, alors que plusieurs acquittements de policiers ont récemment fait controverse. Les résultats de l’enquête sur la fusillade de Dallas seront présentés à un procureur dès la semaine prochaine, mais alors qu’ils sont très attendus, ils ne seront pas immédiatement rendus publics pour des questions de procédure.

Depuis le début de l’année, le nombre de personnes tuées par les forces de l’ordre reste stable, à une moyenne de trois par jour dans le pays, mais on note finalement moins de polémiques d’envergure nationale qu’en 2016.

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