Le pape suit les événements au Venezuela de très près. Et il ne fait aucun mystère du fait que la dégradation de la situation l'inquiète. « Chers frères et sœurs, le jour de l'indépendance du Venezuela sera célébré le 5 juillet. J'assure de mes prières ce pays bien-aimé et j'exprime ma proximité aux familles qui ont perdu leurs enfants dans les rues. Je demande la fin de la violence et une solution pacifique et démocratique à la crise », a affirmé le pape François.
Déjà en avril dernier, après un mois de manifestations violentes, le pape avait appelé à des solutions négociées pour mettre fin à la crise. Le Vatican s'était même proposé d'intervenir comme « facilitateur », mais avec des conditions claires. Une offre soutenue par plusieurs pays latino-américains dont le Brésil et l'Argentine mais rejetée par l'opposition qui jugeait qu'à ce stade aucun dialogue avec le gouvernement n'était possible.
L'année dernière, les deux parties se sont engagées dans des discussions sous l'égide du Vatican. Mais l'opposition a mis fin à ces négociations, accusant le pouvoir de ne pas appliquer des accords déjà conclus sur un calendrier électoral et sur la libération de prisonniers politiques.