Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Donald Trump s’estime blanchi par l’audition de James Comey, car il a dit ce qu’il voulait lui entendre dire : il ne fait pas l’objet d’une enquête sur l’affaire russe. Il veut donc « retourner gouverner ce grand pays ».
Il n’est toutefois pas encore au bout de ses peines. S’il est trop tôt pour l’accuser d’obstruction à la justice, une série d’enquêtes se poursuivent dont la plus rigoureuse menée par le procureur spécial, Robert Mueller.
Trump s’est dit prêt à répondre à ses questions sous serment pour rejeter les accusations de Comey. La commission du renseignement de la Chambre lui a demandé de son côté de remettre d’ici le 23 juin les enregistrements de ses conversations avec l’ex-patron du FBI, s’ils existent. Trump reste mystérieux à leur sujet.
Jeff Sessions auditionné
La commission judiciaire du Sénat envisage de son côté de demander à Comey de venir déposer devant elle, ce qu’il a refusé dans le passé. Mais il pourrait y être obligé s’il reçoit une assignation à comparaître du Congrès.
Mardi, l’attention se portera sur l’audition du ministre de la Justice, Jeff Sessions, qui a accepté de témoigner devant la commission du renseignement du Sénat qui l’interrogera sur ses contacts avec l’ambassadeur de Russie.