A la veille de l’audition potentiellement explosive au Sénat de l’ancien chef du FBI James Comey, Donald Trump a annoncé le nom de celui qui devrait prendre la succession à la tête de la police fédérale. Il s’appelle Christopher Wray. Avocat au cabinet King and Spalding, il est aussi un ancien haut responsable du ministère de la Justice. Ça y est, « la recherche pour le successeur de James Comey est enfin terminée », écrit le Washington Post. Pour le New York Times, le choix de Christopher Wray est un choix qui s’inscrit dans la tradition qui veut que le poste du directeur du FBI soit épargné des considérations politiques. Le nouveau chef de la police fédérale devrait être accueilli favorablement par le personnel du FBI qui craignait la désignation d’un patron proche de Donald Trump.
Cette annonce intervient alors que les projecteurs seront braqués sur le Congrès. Demain jeudi 8 juin 2017 l’ancien directeur du FBI James Comey témoignera sur ce qu’il sait des relations entre l’équipe de Donald Trump et la Russie. Comey a été limogé par Donald Trump qui n’aurait pas apprécié que le FBI se penche sur les liens supposés entre son équipe et la Russie. D’après la chaîne CNN, James Comey ne dénoncera pas publiquement le comportement du président américain. Il profitera de l’audition pour présenter sa version de l’affaire et notamment celle des échanges qu’il a eus avec Donald Trump.
Mais avant le témoignage de Comey, très attendu et qui sera retransmis en direct par les grandes chaines de télévision comme ABC ou CBS, quatre autres responsables des services de renseignements seront entendus aujourd’hui devant le Sénat. Parmi eux, le directeur du Renseignement Dan Coats. Il sera interrogé en particulier sur des pressions personnelles qu’aurait exercées sur lui le président Trump. Selon le Washington Post, le président lui aurait demandé en mars de le défendre publiquement face aux accusations de collusion avec la Russie.
Sessions aurait demandé sa démission
Cette affaire bouscule visiblement la Maison Blanche car le ministre de la Justice Jeff Sessions aurait présenté sa démission au président.
C’est ce que rapporte le New York Times. Et c’est à la Une de Politico. La demande aurait été refusée par Donald Trump mais la Maison Blanche, contactée par le New York Times n’a pas voulu confirmer que le ministre de la Justice bénéficie toujours de la confiance du président. Jeff Sessions qui rappelons-le, s’est mis en retrait dans ce dossier, car il avait rencontré l’an dernier l’ambassadeur russe aux États-Unis.
Témoignage clé lors du procès contre Bill Cosby
Deuxième jour du procès contre l’ancienne star de la télévision et un témoignage fort, celui d’une victime présumée, Andrea Constand. Elle a évoqué en détail l’agression sexuelle qu’aurait commise Bill Cosby en 2004 lors d’une soirée-dîner à son domicile. Le Philadelphia Inquirer parle d’un grand moment d’émotion dans la salle d’audience. Le journal titre sur une des phrases prononcées par Andrea Constand : « J’étais incapable de me battre contre lui ». Le témoignage de l’ancienne basketteuse est l’élément clé de ce procès, le seul au pénal contre Bill Cosby, accusé d’agressions sexuelles par plus de soixante femmes.
Retour à la vie normale à Buenaventura
En Colombie, après plus de 20 jours de grève générale et du blocage du port de Buenaventura en Colombie, les délégations représentant les habitants et le gouvernement sont parvenues à un accord pour lever les blocages. L’État s’est engagé à investir massivement et rapidement dans les secteurs à l’abandon, comme les infrastructures, l’eau, l’assainissement, la santé et l’éducation. 1 milliard et demi de pesos sera déboursé, titre El Tiempo, qualifiant ce montant d’« historique ». Parmi les accords conclus entre les deux parties, l’un est particulièrement important, estime El Heraldo : « celui qui lance un plan de développement sur 10 ans avec un financement garanti par un fond autonome ».
Semaine cruciale pour Michel Temer
Au Brésil, le président Michel Temer retient son souffle : le Tribunal supérieur électoral poursuit sa procédure de jugement commencée hier pour invalider ou non l’élection présidentielle de 2014. Ce mercredi 7 juin 2017, le Tribunal doit décider si le témoignage accusateur de l’ancien président de l’entreprise Odebrecht contre Temer contient suffisamment de preuves pour annuler le scrutin. C’est à la Une de Folha de Sao Paulo.
O Globo de son côté publie une photo savoureuse qui montre Michel Temer assistant avec deux conseilleurs à la procédure de destitution de l’ancienne présidente Dilma Rousseff il y a un an. Ces deux proches sont aujourd’hui en prison, arrêtés dans le cadre l’affaire Petrobras. Et Michel Temer lui risque aussi de perdre son poste, si le Tribunal supérieur électoral invalide l’élection de 2014.
Obama à Montréal
Lors d’un discours au Palais des Congrès, l’ancien président américain Barack Obama a livré hier mardi 6 juin 2017 un message d’« espoir », titre Le Devoir. « Barack Obama a contredit nombre de positions de son successeur sans jamais le nommer », écrit le journal qui retient surtout cette phrase :« Nous devons remplacer la peur par l’espoir ».