Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
James Comey sera entendu par le Sénat le 8 juin prochain, mais Donald Trump est déjà sous pression. L’ancien patron du FBI serait prêt à confirmer ce que des fuites ont insinué : le président américain lui a demandé de freiner ses recherches sur l’ingérence russe dans la campagne électorale américaine. Cela constituerait alors une obstruction à la justice. Un délit majeur pour le locataire de la Maison Blanche.
En tout cas, Donald Trump, qui est en train de constituer une équipe spéciale pour faire face à cette affaire, dispose de quelques jours pour agir avant l’audition de James Comey, mais ses options sont limitées. En effet, faire valoir sa position pour empêcher ce témoignage ne ferait que renforcer les soupçons, d’autant qu’il a lui-même plusieurs fois révélé des échanges qu’ils ont pu avoir.
Finalement, Donald Trump semble s’être piégé lui-même. Car si le rôle de son entourage dans cette manipulation de l’élection par Moscou est encore loin d’être démontré, c’est son fonctionnement et sa légèreté vis-à-vis de la loi depuis qu’il est à la Maison Blanche qui sont en cause aujourd’hui.
James Comey est notamment attendu sur ces questions. Il aurait consigné le contenu de ses conversations, et donc des pressions potentielles, dans des mémos, désormais au cœur de toutes les attentions.