A la Une: Etats-Unis, essai concluant dans l'interception de missile intercontinental

Cette opération était avant tout une démonstration de force de la part des États-Unis, au lendemain du lancement d’une série de tests de missiles nord-coréens, précise le San Diego Tribune. Le succès du lancement de ce missile est un message clair au dictateur nord-coréen que le système de défense américain pourra intercepter et détruire tout missile balistique qui mettrait en danger le peuple américain, a déclaré le sénateur républicain Dan Sullivan.

La Maison Blanche est en pleine ébullition, avec un large remaniement des équipes en perspective, sur fond d’enquêtes sur d’éventuelles collusions avec Moscou

Et la partie n’est pas aisée pour le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer qui a tenu son premier point de presse depuis deux semaines, juste après l’annonce de la démission du directeur de la communication Mike Dubke, ce qui pose des questions sur le futur de Sean Spicer, rapporte The Hill. En attendant, il devrait à nouveau reprendre le travail de Mike Dubke à sa charge, ironise le Washington Post. Selon le journal, Sean Spicer aurait été briefé par Donald Trump pour faire des réponses plus courtes aux journalistes, rappelle Politico. Après un laïus sur la tournée internationale de Donald Trump, pondéré de mots « incroyable, historique, sans précédent », puis une déclaration sur les relations très bonnes de Trump avec Angela Merkel, il a de nouveau fustigé les fake news, les fausses informations, sans toutefois nier publiquement que Jared Kushner ait souhaité établir une ligne de communication privée avec le Kremlin, ajoute The Hill. Le président croit-il à l’impact des activités humaines sur le changement climatique, lui a demandé un journaliste ? « Je ne peux pas le dire, je ne le lui ai pas demandé », a répondu Sean Spicer, alors que Donald Trump pourrait décider de retirer les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, prévient le Los Angeles Times.

Autre polémique qui touche la famille Trump : des militants qui enquêtaient sur un fournisseur de chaussures de la marque Ivanka Trump ont été arrêtés en Chine

Trois militants de l’ONG américaine China Labor Watch enquêtaient sur les conditions de travail d’une usine de chaussures qui fournit une petite partie des collections de la firme Ivanka Trump depuis 10 ans. Hua Haifeng a été placé en détention, accusé d’avoir enregistré clandestinement des conversations dans une usine. Deux autres militants seraient également en détention, précise le Washington Post.

Selon l’ONG China Labor Watch, c’est la première fois en 17 ans que des militants sont arrêtés dans ce type d’enquête, et c’est sans doute lié à la marque Ivanka Trump. En mai, l’ONG avait publié un rapport sur le travail des employés de plus de 12 heures par jour, six jours par semaine pour un salaire équivalent à 365 dollars dans une de ces usines. Pour Amnesty International, alors que le président Trump a accusé la Chine de pratiques commerciales injustes, il devrait en tirer une leçon et utiliser ses nouvelles relations d’amitié avec Xi Jinping pour faire libérer les militants, conclut le journal.

Cela fait déjà deux mois que l’opposition vénézuélienne descend dans la rue contre le régime de Nicolas Maduro, l’OEA doit se réunir aujourd’hui

Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Organisation des États américains vont discuter de deux projets de déclaration sur la crise vénézuélienne qui a déjà fait 59 morts, indique El Espectador. Chaque projet a un point en commun : aucun des deux ne soutient l’initiative de Nicolas Maduro de convoquer une Assemblée constituante. L’OEA espère une issue qui a peu de chances d’aboutir : forcer un dialogue entre le gouvernement et l’opposition pour casser la spirale de la violence, et trouver une porte de sortie à la crise économique et politique, rapporte le Miami Herald.

Le chancelier mexicain Luis Videgaray a déclaré que le Mexique pourrait proposer sa médiation pour la résolution du conflit vénézuélien, indique Milenio.

Mais que peut décider l’OEA sur le Venezuela, se demande El Espectador ? Le Venezuela s’est certes retiré de l’organisation il y a un mois, mais le processus de sortie complet prendra deux ans, précise le journal colombien. En tous cas, ses membres demanderont au Venezuela un calendrier électoral, la fin de la violence et de la répression et des détentions arbitraires, la libération des détenus politiques et l’acceptation d’aide humanitaire. Si 33 pays participent à cette réunion de l’OEA, il faudra 22 votes pour valider une des résolutions.

L’opposition a lancé un appel à manifester ce mercredi, alors que le nombre de morts et de blessés ne cesse d’augmenter

Cette fois, l’opposition marchera en direction du ministère des Affaires étrangères à partir de 10 heures locales, pour coïncider avec la réunion de l’OEA à Washington, indique El Nacional. Le gouvernement appelle de son côté à une marche « antiimpérialiste » en appelant au respect de la souveraineté du pays.

En tous cas, depuis deux mois, il y a eu « un mort par jour de manifestation » et 1 119 blessés selon des chiffres fournis par le ministère de l’Intérieur, s’insurge El Tiempo. Ni le coup d’État contre Hugo Chavez en 2002, ni les manifestations contre Maduro en 2014 n’ont fait autant de morts et de blessés, à cause de la répression par l’État, se désole El Tiempo.

Et hier une autre manifestation s’est déroulée à New York, sous les fenêtres de Goldman Sachs

« Goldman Sachs, honte à toi », criaient une quarantaine de manifestants au pied du siège de la banque d’affaires américaine, qui a confirmé avoir racheté la semaine dernière 2,8 milliards de dollars d’obligations de PDVSA, la compagnie pétrolière vénézuélienne, ce qui permet au Venezuela d’alléger le fardeau de sa dette et de respirer, nous apprend le Miami Herald. Pour l’opposition, Goldman Sachs fait le jeu du régime vénézuélien. Mais le rachat s’est fait au rabais, à 31 centimes pour 1 dollar, précise le New York Times, au tiers de sa valeur, ce qui a déclenché la colère de Nicolas Maduro.

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