Après sa tournée internationale, Trump veut reprendre la main à Washington

Le président américain est arrivé à Washington samedi 27 mai après un voyage de neuf jours. Or, la position de Donald Trump s'est encore détériorée durant son absence. Plus que jamais sur le grill après plusieurs échecs politiques et la polémique grandissante sur l'ingérence russe durant sa campagne, il a décidé de réorganiser son entourage et son fonctionnement. Après quatre mois au pouvoir, M. Trump se rend compte qu'on ne gère pas un pays comme une entreprise.

Avec notre correspondant à Washington,  Grégoire Pourtier

Des alliés politiques de Donald Trump, et surtout ses avocats, lui ont récemment conseillé de réduire la fréquence et l'agressivité de ses tweets, qui pourraient un jour se retourner contre lui. Mais de retour à Washington, le président américain n'a pas pu se retenir dimanche 28 mai.

Le matin, mais aussi le soir pour une fois, il a publié plusieurs messages pour montrer qu'il était bien décidé à se battre, et notamment contre les médias, qui mentiraient et cacheraient la vérité selon lui. On s'attend à ce que la Maison Blanche revoit vite sa stratégie de communication, avec des meetings dans le pays ou des sessions Facebook Live, pour favoriser un échange plus direct.

La Maison Blanche prépare la contre-attaque

Surtout, une « War Room », un conseil de guerre, est en train de se mettre en place pour contrer les accusations de collusion avec la Russie. De nombreux spécialistes des situations de crise sont en cours de recrutement. A l'image de ce qu'avait fait le président Bill Clinton lors de l'affaire Monica Lewinski, il s'agirait de gagner en efficacité.

Il s'agit aussi de cloisonner ce scandale, pour qu'il n'empoisonne pas trop le champ politique. L'agenda politique, justement, est également en train d'être revu. L'administration Trump a absolument besoin de succès avant l'été. Des projets moins ambitieux mais moins controversés pourraient être finalisés ces prochaines semaines, afin que le Parti républicain puisse garder la tête haute dans la perspective des élections de 2018.

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