Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
« Comment la Cour peut-elle savoir si ce décret est un texte qui discrimine les musulmans, déguisé en impératif de sécurité nationale ? » Le juge Gould résume tout le propos de cet appel. Le décret immigration est-il inconstitutionnel, car il cible une religion en particulier ? L’avocat de la Maison Blanche, Jeff Wall, maintient la version de l’administration Trump. « Le président l’a clarifié : ce dont il parle ce sont les groupes terroristes islamistes, et les pays qui les abritent. Avec ses conseillers, il a aussi clarifié que sa cible reste les groupes comme l’EI ou Al-Qaïda », a déclaré Jeff Wall.
Le président a clarifié son propos, argumente l’avocat de la Maison Blanche. Donald Trump est revenu sur ses déclarations incendiaires contre les musulmans. Ce fut tout l’objet de sa plaidoirie. La campagne doit être oubliée, le président Trump n’est pas le candidat Trump. Le décret, lu séparément, ne viole pas la Constitution. Argument rejeté par l’avocat Neal Kaytal : « Nous n’inventons pas ce qui se passe dans la tête du président. Nous disons qu’objectivement, c’est ainsi que tout observateur raisonnable peut le voir : ce texte cible une religion, l’islam. »
La décision a été mise en délibéré. Si cet appel est rejeté, l’administration Trump n’aura d’autre choix que de se tourner vers la Cour suprême.