Etats-Unis: les effets cachés des décrets immigration

Une cour d’appel de la côte ouest des Etats-Unis doit examiner ce 15 mai le décret anti-immigration de l’administration Trump. Un premier appel de la Maison Blanche a été mis en délibéré en Virginie. Le président des Etats-Unis et son équipe tentent par tous les moyens de faire rétablir l’interdiction d’entrée pour les ressortissants de six pays musulmans, retoquée en justice. La mise en œuvre des textes de loi sur l’immigration et la construction du mur n’avancent pas, mais d’après les forces de police de plusieurs régions, le climat a changé dans les communautés.

Avec notre correspondante à Washington,  Anne-Marie Capomaccio

L’ambiance n’est plus la même dans les communautés latino-américaine et musulmane aux Etats-Unis. L’importante organisation CAIR qui travaille sur les relations entre l’Amérique et l’islam s’en fait souvent l’écho dans sa lettre de liaison : le climat s’est dégradé depuis la publication des décrets, même bloqués en justice.

Ce que notent aussi les forces de police est que dans plusieurs grandes villes, le nombre de crimes et délits est en forte baisse depuis janvier, autour de 12%.

Quel rapport avec les lois sur l’immigration ? A Houston, Texas, et Los Angeles en Californie, ce sont les quartiers de migrants qui enregistrent cette pause dans les violences contre les personnes. Les forces de police estiment qu’en réalité les gens ne rapportent plus les crimes dont ils sont victimes, et ils ne témoignent plus.

Rien n’est encore prouvé, mais beaucoup sont sans papiers, ils ne veulent pas se retrouver à la frontière après une rencontre avec les policiers. Le gouverneur du Texas vient de faire voter un texte interdisant à toutes les villes de son Etat de s’ériger en « sanctuaire ». Les forces de police avec les organisations de protection des migrants s’inquiètent de cette mesure.

Partager :