A la Une: James Comey, directeur du FBI, limogé par Donald Trump

Le limogeage de James Comey crée une véritable crise, s’enflamme le site Mother Jones. Est-ce que ce limogeage est « nixonien » - en référence à l’affaire du Watergate en 1973 - ou « trumpien » se demande l’éditorialiste du Washington Post. En tous cas, c’est la chute soudaine d’un directeur du FBI qui était jusqu’ici considéré comme intouchable, écrit le Los Angeles Times qui revient sur la trajectoire de James Comey, un républicain nommé à la tête du bureau des enquêtes par un président démocrate, Barack Obama.

Le ministre de la Justice Jeff Sessions et son adjoint Rod Rosenstein ont appuyé la démission de James Comey, rappelle le New York Times. Mais beaucoup à Washington y compris des vétérans du FBI voient dans ce limogeage une manière savamment orchestrée par le président de trouver un prétexte pour écarter celui qui le tourmente.

Les affaires des liens éventuels entre la Russie et l’administration Trump pourraient être au centre de cette décision

La débâcle de Comey ne fait qu’amplifier le mystère russe, assure l’éditorialiste du Washington Post. Selon lui, les arguments selon lesquels Trump a limogé Comey pour avoir mal géré l’affaire des emails de Hillary Clinton ne sont pas plausibles. En revanche, avec ce limogeage, tous les regards vont redoubler d’intensité sur les affaires que Trump voulait justement écarter : le fait qu’il savait que Michael Flynn, désigné comme conseiller à la sécurité nationale puis écartée, avait des contacts avec la Russie, poursuit l’éditorialiste.

Et c’est dans ces concordances de temps étonnantes que la Maison Blanche a annoncé mardi soir que Donald Trump recevrait au Bureau ovale le ministre des affaires étrangères russe Sergueï Lavrov, relève le site Politico.

Les réactions sont nombreuses aussi bien dans le camp démocrate que dans le camp républicain

De nombreux républicains reprochent au président d’avoir pris une décision imprudente qui pourrait avoir des implications négatives pour le parti, souligne le New York Times. Les sénateurs John McCain, Ben Basse, Jeff Flake, et le chef du comité du renseignement du Sénat Richard Burr ont manifesté leur désapprobation, indique Politico.

Pour le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, les Américains peuvent suspecter que le président, par ce limogeage, veuille étouffer un dossier. Il a dit à Donald Trump que cette décision était « une grave erreur », et il se demande pourquoi il l’a prise maintenant. « Toute tentative de stopper ou de minimiser l’enquête du FBI en cours - sur les liens éventuels avec la Russie - poserait de graves problèmes constitutionnels », prévient le sénateur démocrate Richard Durbin.

« C’est nixonien » a lancé le sénateur démocrate Bob Casey, cité dans Politico. Il a demandé que l’enquête sur les liens supposés entre Trump et la Russie soit rapidement confiée à une commission indépendante. C’est ce que beaucoup au Congrès demandent, car ce sera la seule manière de restaurer la confiance des citoyens après cette débâcle, insiste le Washington Post. « Notre pays est dans une situation encore plus périlleuse que lors du Watergate », conclut le New York Times.

Au Venezuela, plusieurs associations s’inquiètent du jugement de civils par des tribunaux militaires

El Nacional publie une interview du directeur exécutif de Human Rights Watch qui s’insurge contre les décisions de juger des civils par des tribunaux militaires. Il s’est dit étonné que juste après que la procureure générale Luisa Ortega Díaz ait critiqué le gouvernement notamment sur les arrestations musclées par la police, le président Nicolas Maduro ait donné l’ordre que des civils soient jugés par la justice militaire, où il aurait le contrôle sur les procureurs et les juges.

Ce mardi 9 mai, la procureure générale Luisa Ortega Díaz a déclaré que le Venezuela avait besoin de « redonner une crédibilité aux institutions du pays, et la confiance des services publics » indique El Universal. De son côté, Ultimas Noticias informe qu’une grande marche à l’appel des chavistes se déroule ce mercredi, en soutien à la Constituante que veut mettre en place le président Nicolas Maduro.

C’est aujourd’hui que l’ex-président brésilien Lula doit répondre devant le juge Sergio Moro

Lula est convoqué chez le juge Sergio Moro à Curitiba dans un climat de tension et de manifestations, titre Estadao.L’ancien président et chef du Parti des travailleurs est accusé d’avoir reçu des pots-de-vin lors de l’acquisition d’un triplex à Guaruja, rappelle Folha de Sao Paolo.

Hier, les avocats ont déposé trois recours pour repousser à nouveau le passage de Lula devant le juge Sergio Moro, qui fait trembler toute la classe politique avec ses enquêtes sur les énormes scandales de corruption. C’était sans compter sur un revers de taille, nous révèle Correio Braziliense : un juge de Brasilia a suspendu les activités de l’Institut Lula sur le motif d’obstruction à la justice.

En Californie, l’effondrement d’un tunnel dans un site rempli de déchets nucléaires

Cela s’est passé dans le site de stockage de déchets nucléaires de Hanford, au sud-est de Seattle, dans l’État de Washington. Un tunnel s’est effondré dans un site surnommé la plus grande poubelle nucléaire des États-Unis, obligeant les quelque 5000 employés à rester confinés en bloquant les ouvertures des portes et des fenêtres de leurs bureaux. Un tronçon de tunnel contenant des substances contaminées s’est effondré près d’un endroit où se trouve l’installation Purex, où l’on extrayait auparavant du plutonium pour les armes nucléaires américaines, précise le Washington Post. Un site utilisé depuis 1989 pour le nettoyage de ces installations.

Les 5000 employés ont été priés de se confiner et de s’abstenir de manger et de boire. Le personnel non essentiel a pu rentrer chez lui. La direction assure qu’il n’y a pas de risque de contamination. Selon l’ancien responsable du ministère de l’Énergie Robert Alvarez, cité dans le journal, les inspections dans ces tunnels ne sont pas réalisables à cause des niveaux excessifs de radiation à l’intérieur des tunnels, remplis de déchets radioactifs.

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