La sortie du Venezuela de l’OEA ressemble à s’y méprendre à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. L’ambassadrice vénézuélienne auprès de l’organisation continentale va devoir invoquer l’article 143 de la charte de l’OEA pour en réclamer sa sortie. Dès lors, il faudra compter une période de deux ans avant qu’elle ne soit effective.
Dans cet article, il est clairement stipulé que l’Etat souhaitant quitter l’organisation devra remplir un certain nombre d’obligations. Caracas va tout d’abord devoir payer ses dettes, c’est-à-dire les cotisations annuelles qui n’ont pas été versées depuis plusieurs années : près de 9 millions de dollars, sans parler de la cotisation pour l’année en cours.
Pendant cette période de deux ans, durant laquelle le Venezuela fera toujours partie de l’OEA, les autorités du pays devront respecter les principes de la charte démocratique avec par exemple le respect de la démocratie représentative, les droits de l’homme, la séparation des pouvoirs ou encore la liberté d’expression.
Par ailleurs, durant cette période, les pays membres de l’OEA pourront encore débattre et organiser des sessions sur la situation au Venezuela et les résolutions votées devront être respectées. Les représentants de l’Etat vénézuélien pourront prendre part à ses discussions et le Venezuela continuera de bénéficier des avantages d'être membre de l'organisation.
Dernière précision, c’est la première fois depuis sa création en 1948 qu’un Etat membre, en l'occurrence un pays fondateur, souhaite quitter l’OEA.
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