Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Considérant qu'il y a eu rupture de l'ordre démocratique au Venezuela, et en vertu des dispositions du traité fondateur du Mercosur, les ministres des Affaires étrangères de l'Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l'Uruguay ont réclamé des mesures immédiates au gouvernement du président Nicolas Maduro. Leur déclaration commune, lue par la chef de la diplomatie argentine Susana Malcorra, demande notamment le retour à la séparation des pouvoirs et à l'état de droit, le rétablissement des libertés publiques et la reprise du calendrier électoral en un processus qui devrait commencer par les régionales, qui ne se sont pas tenues en décembre dernier, et se terminer sur la présidentielle.
« Les instruments démocratiques, dont les processus électoraux sont le fondement, doivent être activés en temps et en heure pour arriver à l'objectif qui est que le peuple vénézuélien exprime sa volonté dans les urnes et décide ainsi qui conduira son destin », a déclaré Susana Malcorra.
Il s’agit du début de la mise en application de la clause démocratique du Mercosur. Si le président Maduro n'obtempère pas, le Venezuela, déjà suspendu du Marché commun sud-américain pour non-respect de ses obligations commerciales, pourrait en être exclu.