Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Les Américains sont nombreux à suivre de près la nomination du prochain juge à la Cour suprême, car l'instance est en ce moment divisée entre quatre juges conservateurs et quatre juges libéraux sur les sujets de société.
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La promesse, tenue par Donald Trump, de choisir un magistrat ultra-conservateur fut déterminante dans la présidentielle. Richard Rothschild, élu républicain, explique comment, selon lui, ce juge doit se définir : « un fondamentaliste qui va lire la Constitution, et non tenter d'écrire la loi. La Constitution n'est pas un document vivant et évolutif. Elle est gravée dans le marbre. Nous ne voulons pas à la Cour suprême de juges qui prétendent la réécrire. »
Les lobbies conservateurs ont dépensé plus de trois millions de dollars pour soutenir la campagne qui doit conduire au vote par le Sénat et à la nomination du juge. Les électeurs partisans des armes à feu, anti-avortement, anti-mariage homosexuel, espèrent que les changements apportés à la société seront renversés. Les sénateurs démocrates sont au contraire sous pression de l'aile gauche, qui attend de leur part une obstruction parlementaire.
Le juge doit être élu à la majorité des deux tiers, une majorité que les républicains n'ont pas au Sénat. Donald Trump préconise « l'option nucléaire », c'est-à-dire un changement de la règle du jeu qui permettrait de passer outre l'opposition démocrate.