Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Dès la publication des informations de Wikileaks, des membres de la commission du renseignement avaient pointé du doigt les sous-traitants de la CIA. Plus personne ne discute l'authenticité des révélations. Le débat porte désormais sur la responsabilité de ces prestataires extérieurs.
D'après la presse, l'affaire est d’une affligeante banalité : des sous-traitants ont été remerciés, des analystes employés par ces compagnies ont, en conséquence, perdu leur emploi, ils se sont vengés en fournissant les secrets en leur possession à WikiLeaks.
Ce n'est pas la première fois qu'un prestataire en colère diffuse des secrets d'Etat. Edward Snowden est l'un d'eux. On se demande donc pourquoi la CIA a continué de faire appel aux services de sociétés extérieures.
Là encore, la réponse est d'une simplicité sidérante. Les coupes budgétaires dans les services de l'Etat ont systématisé l'appel aux sous-traitants. Et ces sociétés offrent à leurs agents des salaires bien plus élevés que dans la fonction publique. Les contrats peuvent être revus, les prestataires congédiés. On connaît la suite, et le revers de la médaille qui provoque une affaire d'Etat.
→ (Re) lire : WikiLeaks, ou «l'illusion de la transparence»