Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf
C’était la dernière corrida de cette saison 2017. La première, en janvier, avait été marquée par de violentes échauffourées entre les manifestants anti-tauromachie, infiltrés par des casseurs, et les forces de police. Les autorités ont donc décidé de boucler chaque dimanche tout le quartier de la Macarena où se trouvent les arènes.
C’est pour cela qu’il y avait beaucoup de policiers dans la rue à 10 h 30 du matin au moment où la bombe a explosé. Plusieurs personnes ont été projetées à terre. Les vitres des immeubles environnants ont été cassées.
La police visée, selon le maire
Mais le maire, Enrique Peñalosa, a décidé de maintenir la corrida. « Les terroristes, a-t-il déclaré, ne vont pas nous intimider. »
En fin de journée, les premiers éléments de l’enquête semblaient exclure l’hypothèse d’un attentat commis par les anti-corrida. L’engin explosif était relativement sophistiqué et visait la police, a précisé le maire.
Sur les réseaux sociaux, les pros et les anti-tauromachie continuaient de se déchaîner, s’accusant mutuellement de ce débordement de violence, sans preuve.