Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Cappomacio
Sur les nombreux contacts entre l'équipe de campagne Trump et la Russie, des questions se posent : qui était au courant ? Etait-ce organisé ? Par qui ? Et surtout, quelle est l'implication de Donald Trump lui-même ?
Le président dénonce des fuites, mais ces mêmes fuites étaient applaudies lorsqu'elles nuisaient à Hillary Clinton. Il parle d'un comportement anti américain. « Les journaux profitent de fuites, c'est criminel, ça a lieu depuis longtemps, avant moi. Mais là ça dépasse les bornes. Je pense que ce qui est arrivé au général Flynn n'est pas juste, ni la manière dont il a été traité. Et les documents et les rapports ont, j'insiste, été illégalement dévoilés », affirme Donald Trump.
Mais les fonctionnaires « lanceurs d'alerte » sont protégés par la loi s'ils dévoilent de réels dysfonctionnements et des comportements justement contraires aux intérêts des Etats-Unis. Et une fuite qui ne dévoile pas des secrets d'Etat n'est pas illégale. Des questions se posent aussi sur ces informateurs de l'ombre, qui semblent remonter au plus haut niveau.
Même l'équipe du vice-président participe à la cacophonie ambiante. Son cabinet fait habilement savoir que le président a mis 11 jours à prévenir Mike Pence des manquements du général Flynn et qu'il n'était pas au courant des contacts avec la Russie pendant la campagne.