Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Durant la présidence Obama 400 000 clandestins ont été expulsés au grand dam des associations. La consigne était de donner un répit aux sans-papiers qui n’avaient pas commis de crime. D’après l’avocat Page Pate, ce n’est plus le cas aujourd’hui. « Ça s’est produit pendant les années Obama, et d’autres gouvernements depuis des lustres. Ce qui est différent, c’est comment cette administration traite les sans-papiers qui ne sont pas des criminels. »
Six Etats américains étaient ciblés la semaine dernière par la police des frontières, de la Californie aux Caroline du Nord et du Sud. Le décret signé par le président Trump le 25 janvier durcit les conditions d’expulsions. Les casiers judiciaires vierges ne sont plus une protection.
Le général Kelly, en charge de la sécurité intérieure, fut interpellé par des journalistes hier, alors qu’il soutenait ses hommes sur le terrain. « La police des frontières interpelle des gens en situation illégale. Elle ne fait qu’appliquer la loi. »
Les témoignages sur des sans-papiers arrêtés sans avoir commis d’infraction se multiplient. Au point que certains gouvernements ont donné des consignes de prudence à leurs ressortissants. Les associations d’avocats ont mis en place des permanences et donnent des conseils, comme celui, par exemple, de changer d’adresse pour ne pas être repéré.
→ A (re) lire : De moins en moins de clandestins tentent leur chance aux Etats-Unis