Odebrecht, le nom qui fait trembler les élites latino-américaines. Au cœur de l'affaire Petrobras, ce géant du BPT est soupçonné d'avoir distribué des pots-de-vin généreux pour obtenir des contrats.
Quelque 77 anciens cadres de l’entreprise sont en train de passer aux aveux et il ne se passe pas un jour sans qu'il y ait de nouvelles révélations. La dernière en date: le président colombien Juan Manuel Santos, prix Nobel de la paix, est accusé d'avoir reçu un million de dollars pour le financement de sa campagne en 2014.
Une somme qui paraît presque modeste par rapport aux soupçons qui pèsent sur l'ancien président péruvien Alejandro Toledo. Selon le procureur général qui a lancé un mandat d'arrêt contre Toledo, l'ex-président aurait reçu 20 millions de dollars pour avoir favorisé un contrat avec la société brésilienne. Un contrat qui portait sur la construction d'une partie de l'autoroute interocéanique.
Alejandro Toledo, qui se trouve actuellement à Paris, est poursuivi pour blanchiment d'argent et trafic d'influence. Selon la presse péruvienne, la moitié des pots-de-vin versés par Odebrecht, 11 millions de dollars, serait allée directement dans ses poches. Si cela est confirmé, Toledo aurait trahi le pays, a déclaré l'actuel président Pedro Pablo Kuczynski. Elu l'année dernière, Kuczinski n'a pas hésité à demander à l’entreprise brésilienne de quitter le pays.