L'ELN s'était engagé à relâcher Odin Sanchez ce jeudi. La guérilla a donc tenu parole tout comme le gouvernement qui avait promis de libérer deux rebelles pour des raisons de santé. Cela faisait dix mois que l'ex-député était entre les mains de l'ELN.
En fait, il s'était offert comme otage en échange de son frère Patrocinio Sanchez, ancien gouverneur du Choco, détenu pendant près de 3 ans par la guérilla, la dernière encore active en Colombie après la signature d'un accord de paix avec les FARC.
La libération d'Odin Sanchez en tout cas permet de débloquer le dialogue de paix avec l'ELN. Les pourparlers doivent commencer mardi prochain à Quito, en Equateur, l'un des pays garants de ce processus de paix.
« Ce conflit est terminé », a jubilé le président colombien et prix Nobel de la paix Juan Manuel Santos. L'ELN, de son côté, se veut également optimiste. Avec ces gestes humanitaires, la recherche d'une paix complète est désormais possible, a déclaré un négociateur de la guérilla.
Seul bémol, selon les autorités colombiennes : un autre otage qui est encore détenu par l'ELN, le soldat Freddy Ernesto Moreno. Sa libération sera discutée au début des pourparlers de paix a Quito, a promis le chef négociateur du gouvernement.