« Trump approfondit le fossé avec le Mexique », titre ce vendredi matin le Wall Street Journal. Un titre que l’on retrouve presque en Une de toute la presse nationale, même si les termes varient. Le Washington Post consacre son éditorial du jour à ce sujet avec ce titre : « Trump entame une guerre commerciale dont nous n’avons pas besoin ». « Jusqu’à il y a quelques jours, les relations qui caractérisaient ces deux pays étaient fortes et bénéficiaient aux deux nations, mais le président Trump semble déterminé à changer ça, et pas pour une bonne raison » explique le quotidien. L’annonce de la construction du mur et l’annulation de la visite d’Enrique Peña Nieto suite au tweet de Donald Trump affirmant que les Mexicains payeraient d’une manière ou d’une autre cette construction a annihilé des relations qui avaient coûté des années d’efforts à la classe politique américaine et mexicaine, juge le journal.
Déclarer une guerre commerciale avec le Mexique serait très dommageable pour les Américains et pas seulement les Mexicains, estime le Washington Post, qui appelle l’administration américaine à réparer les dégâts causés cette semaine. Il faut préciser que ce jeudi, après l’annonce de l’annulation de la visite du président mexicain, la Maison Blanche a parlé de mettre en place une taxe de 20 % sur les produits mexicains. Une taxe qui doit permettre de faire rembourser la construction du mur par les Mexicains, selon Sean Spencer, le porte-parole de la Maison Blanche, cité par le New York Times. Le coût de ce mur est estimé à vingt milliards de dollars, selon lui.
Cette nouvelle pique adressée aux Mexicains a semé la confusion puisque quelques heures après, comme le révèle le New York Times, l’administration Trump précisait que cette idée n’était qu’une des options envisagées, preuve de l’amateurisme de cette équipe dirigeante, selon le quotidien.
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Le but : apporter une réponse constructive à la diplomatie américaine, selon la presse mexicaine. C’est en tout cas l’opinion d’El Universal qui, dans un éditorial intitulé « la diplomatie en cent-quarante caractères », référence faite aux tweets de Donald Trump, appelle la nation à s’unir derrière son président. « Plus tôt que de taper dessus et de l’affaiblir », il faut que la nation réponde avec cohésion à un voisin puissant. « Il faut agir avec unité et responsabilité », estime le quotidien.
De son côté, le président Trump estime que tant que le Mexique ne traitera pas avec respect et de manière juste les États-Unis, les deux pays ne se réuniront pas. Donald Trump a fait ces déclarations jeudi soir lors d’un acte du parti républicain, précise le quotidien mexicain Excelsior. Pour le quotidien, ce que sous-entend Donald Trump lorsqu’il parle de respect, c’est que les Mexicains règlent la facture du mur. La réponse ne s’est pas fait attendre, selon La Jornada. Le ministre des Affaires étrangères mexicain a également demandé que l’on respecte son pays. « Le fait que le Mexique paie le mur n’est pas négociable », a-t-il précisé ajoutant qu’on n’exige pas à son voisin de payer le mur de sa maison.
Seule concession du ministre : son pays se dit prêt à renégocier le traité de libre-échange nord-américain qui lie les États-Unis, le Canada et le Mexique et qui a été tant décrié par Donald Trump.
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Cela fait plus d’une semaine maintenant que des feux se propagent dans sept régions du centre et du sud du pays. Plus de soixante incendies hors de contrôle ont été répertoriés. Une trentaine d’autres incendies seraient maîtrisés par les pompiers. Au total, ce sont près de 300 000 hectares qui ont brûlé précise El Mercurio en Une de son édition. Des villes ont été totalement détruites par les flammes, comme Santa Olga.
El Mercurio publie d’ailleurs sur sa page de garde une photo de cette localité, une ville qui donne l’impression d’avoir été bombardée. Et si l’heure est à l’urgence pour tenter d’éteindre ces incendies, l’heure est également à la polémique puisqu’une partie de la classe politique chilienne reproche le manque de réactivité des autorités. Ce jeudi, d’ailleurs, la Chambre des députés a approuvé une résolution qui exige une réponse immédiate des autorités. Mais hier également le gouvernement s’est, semble-t-il, activé. C’est ce que croit savoir La Tercera. Michelle Bachelet a assisté à plusieurs réunions qui doivent permettre d’élaborer de nouveaux plans pour venir à bout de ces incendies. Une réponse qualifiée de « tardive » par l’opposition, selon La Tercera.