Le président des Etats-Unis Donald Trump s’apprête à signer un nouveau décret, cette fois pour limiter l’octroi de visas, l’accueil de réfugiés et l’immigration
Dans un tweet publié sur son compte personnel, Donald Trump annonce « un grand jour pour la sécurité nationale », entre autres, « nous allons construire le mur », rapporte leNew York Times. Ce sera la première d’une série de mesures visant à réprimer les immigrés, renforcer la sécurité nationale, restreindre le nombre de réfugiés qui peuvent être envoyés aux Etats-Unis, et « Empêcher au moins temporairement l’entrée des Syriens et de six autres nationalités » en provenance de pays enclins au terrorisme, précise Politico. Trump mettrait ainsi un terme à « des décennies de programmes d’accueil des réfugiés pour les personnes les plus vulnérables », relève le New York Times.
Trump va signer le décret au siège du département de la sécurité intérieure, alors que le ministre des Affaires étrangères du Mexique arrive à Washington pour préparer la visite du président Enrique Peña Nieto à la fin du mois.
La presse mexicaine attend ces nouveaux décrets ce mercredi…
Pour l’instant, personne ne sait exactement en quoi va consister le décret concernant la construction du mur, qui existe déjà sur 1600 kilomètres, rappelle El Universal.
Selon Politico, il s’agirait d’un décret qui autoriserait l’utilisation de fonds fédéraux pour construire un mur à la frontière. Le site d’information annonce d’ailleurs que des parents de personnes tuées par des immigrés clandestins aux Etats-Unis ont été invités à la cérémonie de signature de ce décret prévue au siège du département de la sécurité intérieure.
Autre préoccupation : la possibilité pour la CIA de rouvrir ce qu’on appelait « les sites noirs »
Les sites noirs, c’étaient les sites secrets d’interrogatoire de personnes à l’étranger, « que le président Obama avait fait fermer dès les premiers jours de son mandat en 2009 », rappelle le New York Times. Il s’agirait aussi de réviser le manuel de l’Armée sur certaines techniques d’interrogatoire. Mais pas d’autorisation d’utiliser la torture ou de traitements inhumains ou dégradants, assure-t-on, bien que Donald Trump lors de sa campagne souhaitait revenir au tristement célèbre water-boarding, le supplice de la baignoire, comme méthode d’interrogatoire musclée. En tous cas, le sénateur républicain John McCain qui a fait de la lutte contre la torture son cheval de bataille, lui qui l’a subie au Vietnam, l’a dit clairement : « les Etats-Unis n’autoriseront la torture qu’en me passant sur le corps », rapporte le Daily Beast.
Enfin un autre décret consisterait à déclarer les Frères musulmans comme une organisation terroriste, comme le demandent l’Egypte et les Emirats Arabes Unis, rappelle le New York Times.
Donald Trump a aussi signé hier un décret qui relance le projet d’oléoduc Keystone et celui du Dakota du Nord, suspendus par Obama.
Pour le Devoir, « Trump est le nouvel allié du Canada ». Le Premier ministre canadien Justin Trudeau était partisan du nouveau pipeline Keystone XL qui partirait de l’Alberta au Canada, jusqu’au Nebraska aux Etats-Unis. Et ceci parce que ce pipeline pourrait « faciliter l’exportation de pétrole des sables bitumineux ». Si Trump a toujours dit qu’il soutenait ce projet, il souhaite néanmoins « renégocier certains termes du contrat avec TransCanada », a-t-il prévenu. Mais les groupes environnementaux opposés à ce projet se demandent jusqu’où Justin Trudeau s’alignera sur la politique de Monsieur Trump, aux dépens de son « engagement envers le climat et des droits des autochtones », conclut Le Devoir.
Le Mexique se sent abandonné par le Canada sur l’ALENA et les négociations avec les Etats-Unis.
Le journal mexicain Excelsior regrette que le Canada abandonne le Mexique dans la négociation sur l’ALENA, puisque Donald Trump a déclaré qu’il souhaitait se retirer du traité commercial nord-américain. Car « si jamais Trump se retirait de l’ALENA, le Canada pourrait s’appuyer sur l’entente de 1988 », selon un ex-négociateur cité dans Le Devoir. « Le caractère très revendicateur du gouvernement Trump sur l’ALENA est une manœuvre politique visant principalement le Mexique » poursuit ce négociateur.
Le Canada déciderait donc de négocier de façon bilatérale et de ne pas unir ses forces à celles du Mexique, un coup dur pour le voisin mexicain qui se retrouve plus isolé et plus démuni face à l’administration Trump sur ce dossier, conclut Excelsior.
En Colombie, la Cour Constitutionnelle pourrait mettre un terme définitif à la tauromachie
La première corrida depuis cinq ans s’est déroulée ce dimanche, ébranlée par des manifestations réprimées par des gaz lacrymogènes, mais cela pourrait être la dernière, rapporte Semana. La Cour constitutionnelle devra déterminer si, dans le cadre de la loi sur le bien-être animal, la tauromachie peut être considérée comme une exception, explique le site en ligne. En tous cas, au cours des prochaines semaines les batailles seront rudes entre les défenseurs de la tauromachie que certains considèrent comme un spectacle artistique, et d’autres attachés au bien-être animal.