Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
L'Aléna, signé sous Bill Clinton, était devenu une épine dans le pied de son épouse, Hillary, car le candidat Donald Trump s'en était servi d'arme contre elle, dénonçant un accord qui faisait du tort aux travailleurs américains. Il vient donc d'annoncer qu'il souhaitait avoir des entrevues avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le président du Mexique, Enrique Pena Nieto pour en modifier les termes.
« Nous allons commencer à renégocier sur l'Aléna, sur l'immigration et la sécurité à la frontière, a déclaré le nouveau locataire de la Maison Blanche. Le Mexique a été formidable et je crois que nous allons avoir de très bons résultats pour le Mexique, pour les Etats-Unis et pour tous ceux concernés. »
Une longue renégociation
La nouvelle administration n'a pas encore précisé quels changements elle souhaitait apporter à l'Aléna.
Trump veut stopper le transfert des industries américaines au Mexique et a obtenu que le fabricant de climatiseur Carrier renonce à délocaliser, sauvant ainsi 700 emplois, et Ford a décidé de ne pas construire une nouvelle usine d'assemblage chez son voisin du sud.
Quels que soient les aménagements que subira l'accord, de l'avis de nombre d'experts, sa renégociation sera longue et complexe.