Donald Trump fidèle à lui-même lors de sa première conférence de presse depuis son élection.
Si beaucoup de gens se demandaient si le milliardaire allait changer de comportement, de ton à quelques jours de son investiture, et bien ils savent désormais à quoi s’en tenir selon une bonne partie de la presse américaine, Donald Trump continue sur la même lignée que durant la campagne électorale. Pour la revue Politico par exemple, Donald Trump ne se pliera pas aux traditions de la présidence. La présidence ne changera pas Donald Trump, bien au contraire écrit la revue, c’est Trump qui va changer la présidence. Pour l’éditorialiste du New York Times, cette première conférence de presse prouve que rien ne changera le tempérament du futur 45e président des Etats-Unis.
Politico qualifie cette conférence de presse de chaotique, la première depuis sa victoire, il y a deux mois qui avait choqué le monde entier détaille la revue. Fidèle à lui-même, Donald Trump a été, je cite, défiant, attaquant ses opposants, n’hésitant pas à utiliser des répliques cinglantes et continuant à éluder ou carrément ignorer les questions les plus importantes selon Politico.
Donald Trump a tout de même abordé des sujets centraux : l’économie, le mur avec le Mexique ou encore ses supposés liens avec la Russie et cette affaire de sex-tape. Concernant cette dernière affaire, Donald Trump a été catégorique « c’est bidon » a-t-il expliqué dans des propos repris par USA Today. « Ces informations n’auraient jamais dû être publiées », pointant du doigt deux médias : CNN et Buzzfeed, le site d’information qui a publié le soi-disant rapport des renseignements américains. Le futur président a d’ailleurs refusé d’accorder une question au journaliste de CNN présent dans la salle. Et toujours concernant cette affaire, il a également pointé du doigt les renseignements américains, coupables selon lui d’avoir laissé fuiter des informations.
Concernant l’économie une phrase est reprise par toute la presse ce matin dont le Washington Post : « Je serai le plus grand créateur d'emplois que Dieu ait jamais engendré ». Une preuve supplémentaire de l’humilité du magnat de l’immobilier estime le quotidien.
Enfin concernant le fameux mur à la frontière avec le Mexique Donald Trump a confirmé son intention de le construire. La facture sera réglée dans un premier temps par les Etats-Unis qui se feront ensuite remboursé par le Mexique a-t-il expliqué.
Le Mexique ne payera pas le mur à la frontière avec les Etats-Unis.
Le président mexicain Enrique Peña Nieto a tenu à réagir rapidement après l’annonce par Donald Trump de la construction du mur. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a été clair : « Il est évident que nous avons quelques divergences avec le prochain gouvernement des Etats-Unis, comme au sujet du mur que, bien entendu, le Mexique ne paiera pas », a-t-il annoncé dans des propos repris par El Universal. Pour le quotidien mexicain, le ton s’est durci entre les deux dirigeants. D’ailleurs hier, Enrique Peña Nieto a précisé sa position : il souhaite inclure dans les thèmes des futures négociations avec les Etats-Unis par exemple la responsabilité des Etats-Unis dans le trafic d’armes entre les deux pays ou encore la responsabilité américaine dans les flux financiers de provenance illicite. Des sujets qui vont certainement tendre encore plus les relations entre ces deux pays.
Rex Tillerson, choisi pour occuper le poste de Secrétaire d’Etat, auditionné par le Sénat.
L’ancien patron du géant pétrolier Exxon Mobil était auditionné ce mercredi par une commission du Sénat qui devra ensuite confirmer cette nomination. Et cette audition, qui va continuer aujourd’hui, a déjà duré neuf heures précise le quotidien The Hill. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle a été plutôt compliquée pour cet ancien dirigeant estime le journal. Il a dû s’expliquer sur son positionnement face à la Russie dont il estime qu’elle applique une politique de plus en plus agressive dans l’est de l’Europe. A la question avez-vous discuté de ce sujet avec Donald Trump, sa réponse a surpris tout le monde puisqu’il a répondu « Non ». Rex Tillerson a également été interrogé sur l’importance des sanctions prises contre un Etat car Exxon Mobil avait à l’époque lutté contre les sanctions américaines à l’encontre de la Russie. Les sanctions ne sont pas toujours efficaces estime-t-il. Rex Tillerson n’est pas à l’abri d’un refus de sa nomination car des sénateurs républicains pourraient très bien voter contre ou s’abstenir, ce qui pourrait l’écarter du poste de secrétaire d’Etat.