A la Une: les adieux de Barack Obama

Le président américain Barack Obama tient son dernier grand discours ce soir à Chicago, au McCormick Place, le plus grand centre de convention du pays. Depuis 1796, ce discours est « une grande tradition », rappelle Le Devoir. Le quotidien canadien note que « pareil discours n’a pas souvent été livré en public par des présidents sortants. Mais le président Obama, orateur hors norme, apprécie les bains de foule et le caractère parfois improvisé que force ce type d’expérience. »

Pour ce qui est du contenu, selon le Chicago Tribune, le président ne va pas se féliciter une dernière fois de son action : il va plutôt s’agir, selon la Maison Blanche, d’« un appel à agir destiné à la prochaine génération de dirigeants politiques (…) un passage de témoin ». Valerie Jarrett, une des conseillères de Barack Obama, explique dans les colonnes du quotidien que « son intention, c’est de motiver les gens pour qu’ils s’investissent et qu’ils combattent pour leur démocratie ». Pas de mention du président élu Donald Trump, mais son nom transparaît entre les lignes…

 
Donald Trump nomme son gendre haut conseiller à la Maison Blanche

Jared Kushner n’avait aucune expérience politique avant la campagne électorale de son beau-père. Selon le New York Times, celui qui à 35 ans deviendrait le benjamin de l’équipe présidentiel est réputé être « un élément de stabilité dans une équipe de transition souvent chaotique », et « une influence apaisante sur un Donald Trump connu pour hurler sur les membres de son équipe dans les moments de tension ».

Mais la question est de savoir si cette nomination est légale : USA Today rappelle que des présidents américains ont effectivement déjà compté des membres de leurs familles dans leurs administrations - l’exemple le plus célèbre étant celui de John Kennedy faisant de son frère Robert son ministre de la Justice. Mais le quotidien rappelle aussi qu’en 1967, le Congrès a adopté une loi interdisant à un responsable public d’employer un de ses parents. Les lois anti-népotisme ne s’appliquent pas à l’exécutif, rétorquent les conseillers de Donald Trump, qui citent un cas mettant en cause… Hillary Clinton ! Le Washington Post précise que des membres de la commission judiciaire du Sénat devraient ces deux prochains jours se pencher sur cette nomination.

Une nomination qui pour le New York Times montre surtout que « M. Trump compte gouverner comme un magnat de l’immobilier, avec sa famille tout en haut de l’organigramme, et les membres de son équipe, aussi dignes de confiance ou talentueux qu’ils soient, quelque part plus bas »…

Colère au Mexique après l’annonce de la réduction des subventions aux carburants

Le prix de l’essence va augmenter de 20 %, de 16 % pour le Diesel. Ce qui a provoqué une immense vague de protestations, avec parfois des dérapages. Plus de 1 500 personnes ont été arrêtées.

Mais la mesure n’a pas que des détracteurs : dans les pages Opinions du journal Miled, le consultant et ancien banquier Ruben Aguilar estime que « la vente du carburant à bas prix est une erreur qui a deux conséquences : d’abord subventionner certaines classes, ensuite les encourager à utiliser les transports individuels, donc augmenter la pollution ». L’éditorialiste juge également que « les impôts doivent servir aux activités qui profitent à la majorité et aux plus pauvres », pas aux « petits groupes » de ceux qui utilisent leurs propres voitures.

El Universal souligne de son côté la délicate situation d’Enrique Peña Nieto et de sa majorité : « Quand ils étaient dans l’opposition, ils dénonçaient l’insensibilité du gouvernement, maintenant ils parlent de décision responsable ». Le journal dénonce un bilan économique peu satisfaisant et conclut : « le gouvernement va avoir fort à faire pour que la crise ne s’aggrave pas. »

Rentrée parlementaire ce lundi en Haïti
 
Le National en profite pour s’interroger : « Comment se porte le régime parlementaire (…) à l’heure où le pays traverse la plus longue crise de son histoire ». L’éditorialiste souligne que « le gouvernement n’a pas raté l’occasion de chanter ses bienfaits », et « qu’on peut tirer une espèce de gloriole nationaliste dans l’organisation de nouvelles élections avec la gourde nationale », et pas avec l’argent des bailleurs de fonds. Mais comme le rapporte Alter Presse, cette rentrée « a été houleuse au début », Le Nouvelliste parle de « l’excitation des députés qui voulaient mettre sur le tapis le dossier de l’arrestation et la remise du sénateur élu Guy Philippe aux autorités américaines », Guy Philippe accusé de trafic de drogue et de blanchiment d’argent.

Et l’éditorialiste du National de se désoler de l’attitude des « nouveaux venus » : « L’arrestation d’un allié a encore primé sur les problèmes structurels face auxquels nous continuons à trébucher. (…) Ne nous attendons pas trop vite à des dépassements pour résoudre des urgences comme la dégringolade de la gourde, l’insalubrité des villes et places publiques, la reconstruction de la capitale, la corruption institutionnelle et la destruction de la production nationale ».

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