Lorsque Dan Coats se retrouve interdit de séjour en Russie avec cinq autres sénateurs américains et trois responsables de la Maison Blanche, il se déclare « honoré ». Nous sommes en novembre 2014, Moscou se venge ainsi des sanctions américaines après l’invasion de la Crimée.
La nomination samedi de Dan Coats comme directeur national du renseignement aux Etats-Unis peut apparaître surprenante lorsqu’on connaît la volonté de Donald Trump de se rapprocher du Kremlin. Mais elle intervient à un moment délicat : les services de renseignement américains sont en ébullition. Ils accusent Moscou d’avoir piraté la campagne électorale américaine au détriment des démocrates. Une analyse que Donald Trump n’a cessé de remettre en cause.
La nomination de Dan Coats, sanctionné par la Russie, permettrait donc de rassurer le monde du renseignement sur les positions du président élu.
A 73 ans, Dan Coats achève un mandat de six ans au Sénat. Il a été ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne. A son nouveau poste de maître-espion, il aura la lourde tâche de coordonner les seize agences américaines de renseignement.