Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson
Près de 10 000 Vénézuéliens vivant avec ou sans visa au Pérou devraient bénéficier de la mesure. Obtenir le PTP, pour « permis temporaire de permanence », sera facile. Ce nouveau document pourra être délivré à tous les Vénézuéliens installés légalement au Pérou avant le 1er décembre, date de l’expulsion de Caracas du Mercosur.
Quelques conditions tout de même: un casier judiciaire vierge et le paiement d’une douzaine d’euros. Cette décision est la réponse du président Pedro Pablo Kuczynski à la demande de l’ex-député vénézuélien Oscar Pérez, réfugié à Lima. Pérez dirige l’ONG Union vénézuélienne au Pérou.
« C’est comme un permis de résidence, dit-il. Celui qui choisit ces bénéfices pourra travailler au Pérou, pourra étudier et vivre tranquillement. Il est important de noter que de nombreux Vénézuéliens ont dépassé la date limite pour séjourner légalement ici. Beaucoup ne souhaitent pas retourner chez eux, au Venezuela. Et bien même ceux-là pourront opter pour le permis temporaire sans payer d’amende. »
Dès l’entrée en application de la mesure, probablement début février, les Vénézuéliens intéressés auront quatre mois pour faire leur demande.
A Caracas, de nombreux membres de l’opposition s’en sont félicités. Pour le député Freddy Guevara du mouvement Volonté populaire, cela montre que le monde est plus intéressé par le sort des Vénézuéliens que le président Nicolas Maduro lui-même.
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