Selon l'ONG Foro Penal, il reste encore 103 prisonniers politiques. Le gouvernement n'en a libéré que 7 alors qu'en 2016, 55 opposants ont été emprisonnés, déplore cette ONG. Le secrétaire de l'Organisation des Etats américains a réagi à ces libérations, en rappelant que le gouvernement devait libérer tous les prisonniers politiques et rétablir le fonctionnement de la démocratie dans le pays. La majorité de ces prisonniers libérés samedi 31 décembre étaient des étudiants. Ils avaient été arrêtés lors des violentes manifestations de 2014.
Parmi eux figurent également l'éditeur d'un journal d'opposition ainsi que Manuel Rosales, chef de file du parti « Un nouveau Temps », qui avait défié Hugo Chavez à la présidentielle en 2006. Le gouvernement l'accusait de détournement de fonds lorsqu'il était gouverneur de l'Etat de Zulia, il s'était alors exilé au Pérou.
C'est à son retour en 2015, qu'il avait été arrêté. « Nous continuerons de nous battre pour la libération de tous », a déclaré Manuel Rosales. Les leaders de l'opposition ont réagi en expliquant qu'ils ne seront pas satisfaits tant que Leopoldo Lopez, dont la peine de quatorze de prison a été confirmée en août dernier, et Antonio Ledezma, ancien maire de Caracas, seront emprisonnés.