Cette personnalité doit être celle qui a eu le plus d’influence sur les évènements de l’année, ce ne pouvait donc être, estime la rédactrice en chef de Time, que Donald Trump.
Mais Nancy Gibbs ajoute aussitôt : par contre, la question est de savoir si cette influence a été pour le meilleur ou pour le pire. D’ailleurs, le magazine titre « Donald Trump : President of the divided states of America », « Donald Trump : président des Etats divisés d’Amérique ».
Le journal décrit un nouveau commandant en chef prêt à gouverner « les ruines fumantes d’un vaste édifice politique qui abritait autrefois des partis, des experts, des donateurs, tous ceux qui ne l’ont pas vu venir ou ne l’ont pas pris au sérieux. »
Pour Time, le pays est aujourd’hui divisé entre ceux pour qui Trump représente un changement, profond, historique, ainsi qu’une revanche sur une classe gouvernante arrogante, et ceux chez qui il suscite plutôt la peur, qui voient en lui « la destruction de toute forme de civilité et d’analyse, une politique empoisonnée par de vils relents de racisme, de sexisme, d’hostilité aux migrants ».
Et le journal de remarquer que sa victoire arrive au moment où les nationalismes ont le vent en poupe dans le monde « de la Grande-Bretagne aux Philippines » une victoire qui « puise dans des forces qui vont plus loin que le message d’un seul homme ».
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