Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Ils sont arrivés sur le site de construction du pipeline au mois d'août. Une manifestation de protestation des Sioux de Standing Rock, qui s'est transformée en cause indienne au fil des semaines. Quelque 200 tribus ont rallié la cause, le plus grand rassemblement indien jamais organisé aux Etats-Unis. Des activistes du monde entier les ont rejoints. Jusqu'aux vétérans, plusieurs milliers, qui sont venus s'interposer entre le camp des protestataires et les autorités qui avaient donné un ordre d'évacuation pour ce lundi 5 décembre.
Dans cet énorme bourg de toile de 8 000 personnes, qui a résisté à une tempête de neige, au froid polaire de cette région et aux menaces d'expulsion, la nouvelle de l'étude du nouveau tracé s'est répandue en quelques minutes. Les télévisions ont montré la foule sortant des tipis pour fêter cette victoire. « Ce n'est qu'un début, nous resterons vigilants », expliquait dimanche soir Dave Archambault sur les réseaux sociaux. Le chef des Sioux de Standing Rock a remercié Barack Obama pour avoir eu le courage de prendre cette décision, qu'il considère comme « historique ».