Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Le face-à-face entre les tribus indiennes et les forces de l'ordre dure depuis plus d'un mois dans le Dakota du Nord. Les Sioux de Standing Rock affirment que les terres prévues dans cette région pour la construction de l'oléoduc de la compagnie Energy Transfer, leur appartiennent, par un traité signé voilà un siècle et demi.
Un traité depuis longtemps oublié semble-t-il, car certaines de ces terres sont considérées comme propriété de l'Etat fédéral, d'autres ont été vendues à des particuliers. Et la compagnie pétrolière vient d'ailleurs d'en acquérir une partie.
La résistance indienne
Loin du tapage médiatique de la campagne électorale, ces tribus résistent. « Il n'y aura pas d'expulsion par la force car nous respectons la liberté d'expression », affirme l'Etat. Mais les incidents se multiplient, comme le montre une vidéo postée sur la page Facebook des protestataires.
« Il y avait 40 policiers qui répétaient : "dégagez, dégagez !" Jamais personne n'avait pointé une arme sur moi. J'étais profondément choquée, nous étions tous profondément choqués. », estime Cicangu Lakota, une grand-mère encore effrayée par une arrivée musclée des forces de l'ordre.
Les commentaires des internautes sont très partagés entre les soutiens et les adversaires des manifestants. Ces derniers affirment qu'ils s'installent pour rester. Ils ont fait des provisions de vivres et de bois pour l'hiver.