Etats-Unis: un chômage en baisse, à relativiser

Les Etats-Unis se sont-ils remis de la crise financière ? La réponse est oui si l'on regarde le taux de chômage, revenu à son niveau d'avant la tempête : 4,6% au mois de novembre, en recul de 0,3 point par rapport au mois d'octobre. Un chiffre à faire pâlir d'envie les pays de la zone euro. Mais il ne faut pas trop se réjouir de cette baisse, car elle cache quelques zones d'ombre.

Au mois de novembre, près de 180 000 Américains ont été embauchés. Soit beaucoup plus qu'en octobre. Mais parallèlement, le nombre de chômeurs diminue de près de 400 000. Alors, erreur de calcul ? Non.

En fait, une majorité de chômeurs sont simplement sortis de la population active. Sur la même période, celle-ci a perdu 226 000 de ses membres. Ce sont des travailleurs partis à la retraite. Mais aussi des chômeurs désabusés qui ne recherchent plus officiellement un emploi. Ils sont donc comptabilisés parmi les inactifs. De quoi faire baisser artificiellement le taux de chômage.

Autre point négatif sur le marché du travail américain, le salaire horaire moyen. Il recule légèrement. Pour la première fois en deux ans. Et la paie minimum est toujours scotchée à 7,25 dollars de l'heure. Elle n'a pas été revalorisée depuis 2009.

Ce chiffre de 4,6 % de chômage réjouit néanmoins une institution : la Réserve fédérale américaine. Elle devrait à nouveau relever ses taux directeurs en décembre. Car les Etats-Unis sont proches du plein emploi.

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