Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
La loi n’imagine pas de conflit d’intérêts pour le président des Etats-Unis. Celui-ci est censé n’avoir qu’une seule préoccupation : les affaires du pays. Cette règle prévoit toutefois qu’aucun élu ne peut recevoir paiement ou cadeau d’un gouvernement étranger. Et depuis l’après-guerre, les locataires de la Maison Blanche, les Bush, Carter, Clinton, ont tous confié leurs intérêts à un gestionnaire anonyme. Barack Obama, sans fortune personnelle, n’était pas dans ce cas.
Tous avaient rendu publics leur déclaration de revenus et l’état de leur fortune. Une règle à laquelle le président élu a refusé de se plier. Donald Trump l’a prouvé, il n’hésite pas à transgresser les tabous. Si, comme il l’a maintes fois annoncé, il passe la main à ses enfants, ces derniers sont aussi ses principaux conseillers dans les affaires politiques et la gestion d’un empire qui a des intérêts dans le monde entier.
Les démocrates ont demandé un audit du Congrès sur ces éventuels conflits d’intérêts, sans recevoir de réponse à ce jour. Le public devra se contenter des tweets du président élu, en attendant des explications après ses déclarations d’intentions sur les réseaux sociaux.