Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Le débat est vieux comme les Etats-Unis, et on se souvient des manifestants contre la guerre du Vietnam qui brûlaient la bannière étoilée devant la Maison Blanche, dans les années 1960.
Changement d'époque oblige, ce sont les réseaux sociaux qui se sont enflammés : entre ceux qui applaudissent à l’idée de la coercition, et les défenseurs de la Constitution. Car la Cour suprême a tranché en faveur des manifestants depuis plus de vingt-cinq ans.
« Le premier amendement dit que la liberté d’expression ne peut être entravée. Et cela concerne précisément l’expression critique contre le gouvernement, exactement le genre d’expression que les tyrans veulent supprimer. Brûler le drapeau est une forme d’expression, le symbole d’un idéal… »
Aussi étonnant que cela puisse paraitre, c’est le juge Scalia qui s’exprime en 2012. Le plus conservateur des membres de la Cour suprême, décédé depuis. Antonin Scalia cité en exemple, pour son respect de la Constitution, par Donald Trump dans ses meetings.
Les médias se sont joints au concert de protestation contre ce pavé dans la mare lancé par Donald Trump. Il faut dire que le président élu voudrait revenir aussi sur la liberté de la presse. Une presse qui, pense-t-il, est trop critique contre lui, et qu’il ne manque pas d’invectiver en temps réel sur les réseaux sociaux.
→ Etats-Unis: drôles de relations entre Donald Trump et les médias