Il y a toute une histoire autour de cet entretien comme le détail le quotidien new-yorkais en préambule dans son édition du jour. Tout d’abord : la veille, mercredi, les journalistes du New York Times apprenaient sur Twitter que Donald Trump annulait l’interview, selon lui parce que le journal aurait modifié les termes de cette dernière. S’en est suivi un démenti du quotidien qui annonçait qu’au contraire c’était le milliardaire qui souhaitait que cet entretien ne soit qu’en « off », alors qu’au début il devait être « on » (c’est-à-dire que les déclarations de Donald Trump pouvaient être publiées), d’où cette annulation. Finalement le président nouvellement élu a changé de position et s’est décidé à se rendre dans les locaux du quotidien pour un très entretien très riche et surtout surprenant.
L’éditorialiste du New York Times donne parfaitement le ton de cette interview : « Ça fait du bien d’entendre Donald Trump condamner le suprématisme blanc prôné par certains de ses partisans. Ça fait du bien de l’entendre reconnaître que l’homme est responsable du changement climatique, et que remettre au goût du jour les pratiques de la CIA considérées comme de la torture n’était pas une si bonne idée. » Également parmi les grosses surprises de cet entretien : Donald Trump n’envisage plus de poursuivre Hillary Clinton pour l’affaire des e-mails, alors que durant la campagne le magnat de l’immobilier n’avait eu de cesse de promettre qu’elle finirait en prison. Des changements de position qui étonne le quotidien venant de quelqu’un qui sera investi président le 20 janvier prochain.
Si le quotidien applaudit l’évolution de la pensée de Donald Trump sur certains sujets […], il met tout de même un bémol, puisque le milliardaire s’est entouré de personnes qui ont des positions extrêmes, ce qui implique donc une certaine prudence quant à la suite. Et le New York Times de citer l’ancien président Ronald Reagan qui, lorsqu’il évoquait les discussions avec l’Union soviétique, avait pour habitude de dire « on fait confiance, mais on va vérifier ». C’est pareil pour Donald Trump estime l’éditorialiste, sauf peut-être pour ce qui est de la confiance conclut le quotidien.
En Colombie : un nouvel accord de paix a été trouvé entre les autorités et les Farc
Un texte qui sera signé ce jeudi, comme l’a annoncé ce mercredi le président Juan Manuel Santos, qui a tenu à rappeler à cette nouvelle occasion qu’un accord de paix ne pouvait être parfait et donc ne pouvait satisfaire toutes les parties. Le premier accord de paix n’avait pas été validé lors d’un référendum le 2 octobre dernier, les Colombiens estimant qu’il était trop favorable aux rebelles.
Ce nouvel accord comme le précise El Espectador ne fera pas cette fois l’objet d’un référendum. Une fois signé il sera directement transmis au Parlement pour ratification. Pas sûr que cette décision plaise à l’opposition et en premier lieu à Alvaro Uribe, l’ancien président, grand détracteur du premier accord. D’ailleurs, selon El Tiempo, les partisans de l’ancien président envisagent de descendre dans la rue pour manifester leur désaccord.
Cette nouvelle mouture du texte qui doit mettre fin au plus vieux conflit du continent ne contient que quelques modifications avec, par exemple, plus de détails sur la façon dont les rebelles seront maintenus en zone rurale pour les crimes commis durant cette guerre civile. Mais au grand désarroi d’Alvaro Uribe, il n’y est pas question par exemple d’interdire aux chefs des Farc l’accès à la fonction publique ou de les mettre en prison. Ce qui va certainement crisper les membres de l’opposition, estime El Tiempo.