Le  premier entretien télévisé du nouveau président élu fait la Une de la presse.  D’après Politico,  Donald Trump n’a pas fait grand-chose pour expliquer comment il entend  gouverner. Ceux qui espéraient savoir à quoi ressemblera sa présidence ont été  forcement déçus, ajoute le site d’information. Hillary Clinton fera-t-elle objet  des poursuites dans le cadre de son affaire des emails comme l’avait promis le  candidat Trump ? Pour l’instant, aucune décision n’a été prise. Et concernant  les thèmes majeurs de la campagne, « le système de santé, l’immigration et  les impôts, aucune précision n’a été apportée par le président élu ». Une  chose paraît cependant sûre, conclut Politico. Le président Trump ne sera pas  différent du candidat Trump, ni d’ailleurs de la star de la télé-réalité. Il  continuera donc à « exagérer, à généraliser, à dissimuler la vérité, à  accuser  et à tweeter… »
Autre sujet très  commenté dans la presse, les premières nominations. Le président du parti républicain Reince Priebus se voit  attribuer le poste du secrétaire général de la Maison Blanche. Et le directeur  général de la campagne de Donald Trump, Stephen Bannon devient son conseiller et  chef de la stratégie.« Donald Trump embauche », titre leNew York Times. Le  choix de l’entourage est considéré comme un premier test de sa capacité à gérer  la plus importante entreprise dans le monde, poursuit le quotidien.  « Le  nouveau président élu des États-Unis assure ses arrières »,  écrit pour sa part le journal canadien Le Devoir.   « Avec deux importantes nominations  dans le noyau de sa future présidence, Donald Trump réaffirme aussi son  intention de tenir la ligne dure envers l’immigration clandestine. Le profil  contrastant des deux hommes forts du gouvernement en chemin vers la  Maison Blanche est perçu comme une manière de rassurer à la fois son parti et sa  base d’électeurs », ajoute Le Devoir. 
Le  Mexique s’inquiète
Les  premiers pas de Donald Trump sont aussi très suivis par la presse  latino-américaine et notamment mexicaine. Le journal El Universal  retient surtout le projet de la construction d’un mur à la frontière mexicaine.  Un projet confirmé par Trump lors de son entretien à la chaîne CBS. Mais selon  le journal, « ce mur est intenable ». Et sa construction risque de  « provoquer une rupture dans les relations entre les deux pays », écrit  El Universal. Un autre quotidien mexicain, El Excelsior, se veut plus  pragmatique : quoi qu’il en soit, « le Mexique doit coopérer avec les  Etats-Unis, le premier partenaire commercial et stratégique ». Il faut chercher  des compromis qui permettent de poursuivre les relations avec le voisin du  nord, « une autre option n’est pas envisageable », affirme El Excelsior.
 
En  Colombie, une nouvelle tentative pour arriver à la paix
La  guérilla des FARC et le gouvernement colombien ont signé le week-end dernier un  nouveau traité à La Havane pour tenter de sauver la paix. L’ancien texte a été  rejeté lors d’un référendum le 2 octobre 2016. Selon Semana, le président Juan  Manuel Santos cherche à tout prix à sauver le processus de paix, en se  rapprochant de ceux qui ont voté « non » à l’accord. « Peut-il réussir ? »,se demande Semana, sans pour autant apporter une réponse. « Le grand défi  pour Santos consiste à trouver une nouvelle majorité susceptible d’accepter le  nouvel accord ». Le président doit naviguer entre les exigences des FARC et  celles de l’opposition, un sacré  « numéro d’équilibriste », estime  Semana. Le journalEl Tiempo  publie sur son site  internet le texte complet du nouvel accord tel qu’il a été négocié à La Havane.  Un accord qui a été possible entre autres grâce à la mobilisation de la société  civile, écrit El Tiempo, en citant des initiatives comme le « Campement pour la  paix », l’occupation de la place centrale de Bogota, une initiative qui a  « maintenu la pression » sur le gouvernement.
Le  Brésil n’a pas tiré les leçons de la catastrophe de Mariana  
Il  y a un an la rupture d’un barrage près de  la ville historique de Mariana (dans l’Etat de Minas Gerais) a provoqué la pire  catastrophe écologique dans le pays. D’après O Globo,  les autorités n’ont tiré aucune leçon de cet accident qui a libéré une gigantesque coulée de boue ayant eu des  conséquences désastreuses pour des milliers d'habitants, l'environnement et  l'économie. « Le pays n’est toujours pas préparé pour faire face ce genre de  catastrophe », estime O Globo. « Le Brésil se trouve dans une crise  politique et économique et refuse tout simplement de discuter des défis  écologiques. Et c’est une erreur », conclut O Globo.