Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Barack Obama recevra le président Trump ce jeudi, les deux hommes se sont parlé mercredi matin, la passation de pouvoir s’organise, les Américains ont voté.
Ce rendez-vous à la Maison Blanche représente le début formel de la passation de pouvoir. Les équipes Trump et Obama doivent travailler ensemble afin que le président Trump soit opérationnel dès sa prestation de serment le 20 janvier.
Il va falloir constituer une équipe car les hommes du président sont peu nombreux. Chris Christie, 54 ans gouverneur du New Jersey, est chargé de cette transition. Sa position est un peu bancale, car deux de ses collaborateurs ont été déclarés coupables dans un scandale politique qui date de sa réélection.
Rudy Giuliani, l’ancien maire de New York, 72 ans, jouera certainement un rôle, c’est le fidèle parmi les fidèles, le soutien de la première heure. Newt Gingrich, ancien président de la Chambre, le pire ennemi des Clinton, attend un poste à sa mesure.
Enfin Mike Pence, le vice-président. L’homme qui se présente comme chrétien, conservateur et républicain, dans cet ordre, fera le lien avec le parti et le congrès. Une tâche difficile, pour laquelle il a été choisi.
« Nous devons garder un esprit d'ouverture »
Pour l’instant, tous les bulletins n’ont pas été dépouillés, on attend les résultats dans quatre Etats : Minnesota, Michigan, New Hampshire et Arizona. Cela ne changera pas le résultat, mais nous saurons quelle est l’ampleur réelle de la victoire de Donald Trump.
A ce stade, Hillary Clinton a gagné le vote populaire, elle a plus de voix que Donald Trump. Mais c’est le système américain, un Etat fédéral, il faut gagner 270 grands électeurs. Certains de ces grands électeurs représentent des millions de personnes, d’autres des centaines de milliers seulement. C’est un cas qui s’était déjà produit en 2000, lors de la victoire de George Bush sur Al Gore.
Hillary Clinton a été très élégante, reconnaissant sa défaite. L’ex-secrétaire d’Etat a appelé Donald Trump pour se mettre à sa disposition dans l’intérêt du pays. L’ex-secrétaire d’Etat a demandé à ses supporters nombreux, rassemblés à New York au Javits Center, qui devait abriter la fête de la victoire, de « respecter les résultats et le président élu ». « Donald Trump est notre président, a ajouté Hillary Clinton, nous devons garder un esprit d’ouverture et lui laisser une chance de diriger ce pays. »
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