De notre correspondante à La Paz,
Le 15 avril 2016, Evo Morales tweetait pour la première fois. Son message en 140 caractères était destiné au souverain pontife que le chef de l’Etat venait de rencontrer.
Le pape, est en effet l’une des 5 personnalités que suit Evo Morales sur son compte Twitter, en plus de Cristina Kirchner, Rafael Correa, Dilma Roussef, et Nicolas Maduro.
Pourtant le président Evo Morales est plutôt méfiant envers les réseaux sociaux. Par exemple après sa défaite au référendum de février dernier, il s’en est pris à ces moyens de communication. Selon lui, ils ont été utilisés pour « mentir et calomnier ». Et c’est à peine quelques semaines plus tard qu’il ouvrait son propre compte Twitter.
Ce que l’on voit en premier sur le compte Twitter, c’est sa bannière, cette image de fond qui illustre les comptes du réseau social, où l’on peut lire Mar para Bolivia [La mer pour la Bolivie]. C'est le cheval de bataille du président : récupérer un accès à la mer.
Le président bolivien twitte une à deux fois par jour. Ses sujets de prédilection : le soutien aux autres chefs de l’Etat du continent, et plus particulièrement à son homologue vénézuélien dans la tourmente, et d’autre part on compte beaucoup de critiques envers le Chili, pays ennemi depuis qu’il a privé la Bolivie de son accès à la mer.
Et comme beaucoup de twittos, Evo Morales a même été entraîné dans des polémiques. Dernièrement le ministre des Affaires étrangères chilien a affirmé que le président bolivien utilisait « mal » son compte Twitter, en référence à l’habitude qu’a Evo Morales d’interpeller le Chili via le réseau social. Toutefois, après 6 mois de présence sur Twitter, Evo Morales vient désormais de dépasser les 100 000 abonnés, et continue d’exprimer ses opinions, internationales particulièrement.