Pour Robert Fico, le Premier ministre slovaque, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne, l 'Accord de libre-échange UE-Canada (Ceta) enfin signé est un bon accord. De plus, il montre la voie à suivre pour les futurs accords de ce type, dont le projet de traité très controversé en cours de négociations avec les Etats-Unis.
Mais pour le Belge Paul Magnette, qui a bien failli bloquer le Ceta, la situation est maintenant claire : l'accord avec les Etats-Unis est mort et enterré.
« Sur des bases nouvelles »
Même fermeté du côté français où Matthias Fekl, secrétaire d'Etat chargé du Commerce extérieur, a plaidé sur RFI pour une remise à zéro des négociations avec les Etats-Unis : « L’Union européenne peut parfaitement négocier jusqu’à la fin des temps cet accord si elle le souhaite. La position de la France là-dessus est très claire : nous considérons que la transparence n’est pas au rendez-vous, que la réciprocité n’est pas au rendez-vous. Et ces négociations n’engagent plus la France. Il faut y mettre un terme. Il faudra avec la nouvelle administration américaine partir sur des bases complètement nouvelles dans la confiance, dans la réciprocité parce que c’est ça les négociations. »
L'élection américaine va naturellement imposer un délai à ces négociations. Un moment pendant lequel en Europe on devrait tirer la leçon des semaines écoulées.