Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Dans ce qui était le grenier d'Haïti, l'agriculture a quasiment été réduite à néant : les économistes chiffrent à environ 600 millions de dollars les pertes pour ce secteur-clé de l'économie haïtienne. Par ailleurs, plus de 175 000 personnes ont perdu leur logementdans cette catastrophe et ces destructions sont elles aussi estimées à près de 600 millions de dollars.
Aujourd'hui, le défi pour l'Etat est de nourrir et loger ces dizaines de milliers de sinistrés mais ça n'est pas tout, car le gouvernement en place, gouvernement provisoire, a toujours à remplir sa mission, c'est-à-dire organiser les élections et notamment la présidentielle dont le premier tour, qui s'était tenu en octobre dernier, a été annulé en raison de fraudes massives.
Le problème est de parvenir à trouver des endroits où accueillir le 20 novembre ces opérations électorales dans les régions sinistrées : plus de 500 écoles y ont été endommagées ou sont totalement détruites.
Installer des bâches plastiques et des tentes est la solution trouvée par les autorités, mais encore faut-il faire parvenir ce matériel dans les zones affectées, là où la population s'inquiète bien plus de savoir comment elle va trouver à manger et à boire que de choisir qui seront ses futurs dirigeants.
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