A la Une: Michelle Obama met sa popularité au service d’Hillary Clinton

Michelle Obama en campagne. La première dame s’est affichée jeudi 27 octobre, lors d’une réunion publique en Caroline du Nord avec la candidate démocrate Hillary Clinton. Pour le quotidien local Winston-Salem Journal, aucun doute : ce meeting a été l’un des évènements les plus importants de la campagne. Le journal qui n’a visiblement pas peur des superlatifs parle même d’un moment « historique ». L’ancienne et l’actuelle Première dame ont rassemblé environ 11 000 personnes, « majoritairement des femmes », souligne le journal. De tout âge, pourrait-on ajouter. Car Ella, 8 ans, un badge de Clinton accroché à son pull, est venue avec son père et sa grand-mère. Afin de pouvoir assister au meeting, elle a même eu le droit de sécher l’école. Explication du père : « j’ai voulu lui donner l’occasion de voir des femmes fortes ! » 

Le principal message de Michelle Obama a été de demander aux Américains d’aller voter. « Si Clinton perd, c’est parce que nous ne nous sommes pas assez mobilisés », c’est la phrase clé de son discours, selon le site d’information Politico. Michelle Obama a d’ailleurs dénoncé la stratégie du candidat républicain Donald Trump qui consiste, selon elle, à « pourrir la campagne présidentielle » afin de dégoûter les électeurs.

Des accusations qui paraissent fondées. En tout cas, si l’on croit un conseiller de Donald Trump, cité par l’agence Bloomberg. Sur le site d’information de Bloomberg, on peut lire un long reportage réalisé au QG du milliardaire, intitulé « A l’intérieur du bunker de Trump ». On y apprend que l’équipe de campagne essaie effectivement de dissuader certains groupes d’électeurs de voter en faveur d’Hillary Clinton. En insistant par exemple sur les infidélités de Bill Clinton, Donald Trump espère décourager les femmes à soutenir la candidate démocrate. Pour l’instant « sans grand succès », estime Bloomberg.

Dialogue suspendu entre le gouvernement colombien et l’ELN

Le gouvernement a repoussé le lancement du dialogue de paix avec l’Armée de libération nationale (ELN), prévu jeudi 27 octobre 2016 à Quito, en attendant la libération d’un otage retenu par cette guérilla. Une situation qui n’étonne pas vraiment la presse colombienne. « Pour la énième fois », écrit Semana, « un début de dialogue avec l’ELN est torpillé par le refus de la guérilla de renoncer aux prises d’otages ». L’hebdomadaire colombien rappelle que le président Juan Manuel Santos a invité l’ELN depuis 2012 à prendre le chemin de la paix. « Ce 27 octobre aurait pu entrer dans l’histoire comme le jour qui aura vu le gouvernement et l’ELN s’asseoir autour de la table de négociation. Comme le début d’un nouveau processus qui aurait donné une bouffée d’oxygène dans ce climat lourd d’incertitudes concernant la paix avec les Farc ».

Après le « non » des Colombiens aux accords de paix avec cette guérilla, l’annulation des pourparlers est un nouvel échec pour Santos, estime le Miami Herald. Mais le président se dit toujours « prêt à avancer dans ce processus ». Et du côté de l’ELN, on affirme que« la question de l’otage ne doit pas faire trop de bruit et gêner le début des pourparlers », des propos tenus par un porte-parole de la guérilla repris par le Miami Herald.

Grève générale au Venezuela

L’opposition, qui est engagée dans un bras de fer avec le gouvernement appelle tous les Vénézuéliens à cesser le travail entre 6 heures du matin et 6 heures du soir ce vendredi 28 octobre 2016. « Ce n’est pas une grève contre les patrons », affirme Jesus Torrealba, le secrétaire général de la MUD (la coalition de l’opposition), dans les colonnes d’El Nacional. « C’est une grève citoyenne » avec l’objectif de « faire pression sur le gouvernement pour qu’il respecte la Constitution » et relance le processus du référendum révocatoire contre le président Nicolas Maduro, actuellement suspendu par les autorités électorales. Pour tenter de neutraliser la grogne, Maduro a augmenté hier le salaire minimum de 40 %, une décision qui fait la Une du journal El Universal.

La violence policière s’aggrave au Brésil

Selon une ONG spécialisée dans la sécurité publique, en moyenne 9 personnes meurent quotidiennement, tuées par des agents de la police. Une tendance à la hausse de 6% par rapport à l’année dernière. Selon le sociologue Samira Bueno, qui s’exprime dans Folha de São Paulo, « il manque une politique nationale pour combattre la violence ». Un autre expert pointe la responsabilité des autorités fédérales et locales qui « attendent souvent d’un policier qu’il tue un criminel »plutôt que de l’arrêter.

 

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