Etats-Unis: Donald Trump s'en prend à l'Obamacare

A la veille de l’élection présidentielle, le ministère de la Santé assène une mauvaise nouvelle aux Américains : les assurances-santé connues sous le nom d’Obamacare vont augmenter l’an prochain. Des augmentations autour de 25%, dont le candidat républicain s’est immédiatement saisi, dans la campagne électorale.

Avec notre correspondante à WashingtonAnne-Marie Capomaccio

Les dernières données du ministère de la Santé sont catastrophiques. Ces hausses de 25% en moyenne pour Obamacare l’an prochain permettent à Donald Trump de renforcer ses arguments, contre la loi sur la santé qu’il promet d’abolir.

« Obamacare est en train d’exploser. La Maison Blanche a annoncé des hausses de 25 ou 26%, mais ce chiffre est tellement inexact ! C’est un chiffre inventé ! La vérité c’est une hausse de 65 à 80%, et pas 25%. Notre pays est dans un pétrin encore plus grave que ce que nous pensions », a notamment déclaré Donald Trump.

Les arguments du gouvernement sont peu convaincants. Le ministère explique qu’Obamacare, qui a permis de couvrir 20 millions d’Américains, reste moins cher que les assurances privées. Mais la réalité est que les plus prompts à souscrire ont été les plus âgés et les malades chroniques, les diabétiques, les hypertendus, les cardiaques.

« Nous ne reviendrons pas en arrière »

Et certes, c’est un énorme progrès social, car ces Américains ne bénéficiaient d’aucune couverture jusque-là, mais l’augmentation n’est pas surprenante, les soins étant extrêmement chers.

Hillary Clinton reste sur son discours de campagne. La candidate se borne à réexpliquer qu’il faut conserver Obamacare, mais améliorer le système. Une amélioration qui devient indispensable.

Barack Obama, quant à lui, a préféré répondre sur le ton de l’humour. « Réfléchissez. Quand une compagnie met sur le marché un nouveau smartphone, et qu’il y a des problèmes, que fonts-ils ? Il réparent, ils améliorent, sauf s’il prend feu, là, on arrête. Mais on ne revient pas au téléphone à cadran. Vous ne dites pas "on va supprimer les smartphones !" Tout comme nous ne reviendrons pas à la discrimination contre les personnes malades. Nous ne reviendrons pas en arrière », a déclaré le président américain.

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