Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Auprès des familles contraintes depuis 10 jours de s’entasser dans des salles de classe d’un lycée des Cayes, Ban Ki-moon s’est voulu rassurant. « Tous les gens dans le monde sont avec vous », leur a-t-il dit. Sauf qu’à son retour à Port-au-Prince, le chef de l’ONU n’a pas caché sa déception face à la très faible mobilisation internationale :
« Je sais que la situation économique mondiale n’est pas favorable et je sais qu'il y a une certaine fatigue de la part de certains pays, mais la situation actuelle, la catastrophe qui a frappé ce pays à travers cet ouragan Matthew, est indescriptible. Je suis déçu par la réponse de la communauté internationale. J’espère sincèrement et j’exhorte les principaux bailleurs à prêter main forte. »
Lundi, les Nations unies ont lancé un appel d’urgence pour fournir l’aide humanitaire aux sinistrés. Il s’agit d’une question de vie ou de mort, a rappelé Ban Ki-moon. Mais sur les 120 millions de dollars nécessaires, pour l’heure seuls 13 % ont été financés.