Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf
Jour de fête pour les partisans de la paix négociée. L'attribution du prix Nobel a Juan Manuel Santos leur fait croire qu'elle est possible Elle semblait compromise depuis la victoire du non au référendum dimanche dernier.
Les pro-paix sont d'autant plus optimistes aujourd’hui qu’à La Havane les négociateurs de l'accord de paix ont émis un communiqué conjoint conciliant. « Le non a gagné, dit le texte du gouvernement et des FARC, nous devons écouter tous les secteurs de la société pour trouver une issue à la crise ».
Les FARC entre-ouvrent la porte de la renégociation de l'accord demandée par le camp du non. Celui-ci se retrouve en porte à faux. Et menacé de division. Son meneur Alvaro Uribe a froidement félicité son adversaire pour le Nobel.
Sur les réseaux sociaux, les plus fanatiques des opposants enragent. D'autres qui ont voté non se réjouissent. Ils espèrent que ce Nobel va décoincer la situation en faveur d'une renégociation. Et de la paix. C'est probablement le scénario souhaité par les membres du Comité Nobel.