Des manifestations qui font suite à la mort de Keith Scott, un afro-américain tué mardi par un policier dans des circonstances qui restent controversées. Malgré le couvre-feu instauré, plusieurs centaines de personnes sont descendues dans les rues, mais cette fois dans une ambiance nettement plus calme. Il faut préciser que si les autorités de la ville ont bien instauré un couvre-feu, la police a, elle, autorisé les manifestations pacifiques comme l’indique le Charlotte Observer dans ses pages.
Selon le quotidien, hier les autorités de la ville et la famille de la victime ont visionné les images des caméras que portaient certains agents au moment du drame. Et les deux parties n’ont pas la même analyse. Si selon le chef de la police de Charlotte, ces images ne montrent pas un homme pointant une arme sur les agents, les preuves -une arme à feu selon lui- et les indices accumulés démontrent que Keith Scott représentait un danger mortel.
Pour l’avocat de la famille de la victime, dont le témoignage est repris dans les colonnes du Charlotte Observer : les images montrent Keith Scott en train de reculer quand il a été tué, et on ne voit pas d'arme, a-t-il déclaré : « Ses mains sont le long de son corps. Il est calme. On voit qu'il a quelque chose dans la main, mais il est impossible de voir ce que c'est ».
La police de Charlotte refuse de diffuser les images du drame
C’est l’objet de l’éditorial du New York Times. Le quotidien fait le parallèle entre deux affaires. Dans la première, à Tulsa, où une policière a abattu un afro-américain dont la voiture était tombée en panne, les autorités ont rendu publiques les images qui démontrent que la victime ne représentait en rien une menace. Cette policière a été inculpée officiellement hier pour homicide. Elle risque une peine de 4 ans de prison.
Contrairement à Tulsa, la police de Charlotte refuse de diffuser ces images.
C’est selon le New York Times, la plus mauvaise réponse que l’on pouvait donner dans cette affaire. La police a choisi l’obstruction estime le quotidien. Et les déclarations du chef de la police de Charlotte mettent encore plus d’huile sur le feu. Pour le New York Times, les autorités de la ville n’ont pas su tirer les leçons des événements de Ferguson, Cleveland ou encore Baltimore. En rendant publiques les images, ces autorités auraient pu éviter les manifestations violentes et la mort d’un des manifestants. Et surtout en diffusant ces images, elles auraient pu mettre un terme aux rumeurs.
Les candidats à l’élection présidentielle américaine s’emparent du sujet.
Surtout le parti républicain selon Politico. D’après la revue politique, le parti conservateur espère que son message sur le respect de la loi va faire écho durant les événements de Charlotte. Si les partisans républicains de Caroline du Nord déplorent ce qui se passe, ils estiment que pour le candidat Donald Trump cela représente une opportunité dans un swing state très important, ces fameux Etats où se jouent l’élection. Ils appellent d’ailleurs Donald Trump à s’exprimer, ce que n’a pas tardé à faire le candidat républicain.
Les ressortissants haïtiens ne pourront plus bénéficier du TPS, le statut de protection temporaire, lors de leur entrée aux Etats-Unis.
Une information que l’on retrouve en Une du Nouvelliste et qui fait l’objet de l’éditorial du quotidien avec ce titre : « Le cadeau d’Obama ». Selon le Nouvelliste, en « comparant la situation actuelle et celle prévalant en avril 2011 en Haïti, l’administration Obama vient de constater que « Depuis lors, la situation en Haïti s’est raisonnablement améliorée pour permettre au gouvernement américain de déporter les citoyens haïtiens sur une base plus régulière, en accord avec les pratiques en vigueur pour les ressortissants d’autres pays ».
Des déportations qui vont reprendre ce jeudi 22 septembre annonce le quotidien. Le Nouvelliste précise que des milliers de ressortissants haïtiens ont une ordonnance d’expulsion entre leurs mains et qu’ils sont encore plus nombreux à se masser à Tijuana, à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis.