La colère monte contre la mort d’un afro-américain tué par un policier à Charlotte en Caroline du Nord. Une deuxième nuit de violences a secoué la ville. Un manifestant blessé par balles se trouve dans un état critique. L'Etat d'urgence a été décrété. Est-on face à une nouvelle bavure policière ? C’est la question que se pose la presse. La victime Keith Lamont Scott était-elle armée ou pas ? « La police dit que oui et la famille affirme que non », résume le Charlotte Observer. Pour couper court à cette controverse, le journal local demande à la police de publier les enregistrements des deux caméras (celle portée par le policier et celle dans la voiture) qui ont filmé l’intervention des forces de l’ordre. Le journal termine son éditorial par un appel au calme.
La communauté afro-américaine de Charlotte partagée entre colère et résignation
« Nous sommes fatigués », explique B.J. Murphy, un militant afro-américain, dans les colonnes du New York Times. « Fatigués d’être tués sans que cela provoque la moindre réaction. Fatigués de nos dirigeants politiques qui s’accommodent de cette situation ».
Pas de référendum anti-Maduro avant le 10 janvier 2017
C’est qu’a annoncé le Conseil national électoral, le CNE. Du coup, tout espoir de l’opposition de provoquer des élections anticipées s’évanouit. Le CNE a mis « la barre très haut », selon le Jornal 2001. De toute façon, pour que le référendum ait lieu, l’opposition doit encore réunir quatre millions de signatures (en fait 20% de l'électorat dans chaque Etat) en trois jours, du 26 au 28 octobre. Pour l’instant, la coalition de l’opposition, la MUD est en train de discuter et d’affiner sa réponse, écrit le Jornal 2001. Pour le quotidien brésilien O Globo, le CNE a bien mis des obstacles dans le processus du référendum révocatoire. Parmi ces obstacles, un nombre limité de bureaux de vote ce qui « porte préjudice à la volonté populaire », selon Vicente Dias, un ancien responsable du CNE, cité par O Globo.
L’accord de paix colombien applaudi à l’ONU
Mercredi, le 22 septembre, le président colombien José Manuel Santos a présenté devant l’Assemblée générale des Nations unies l’accord de paix conclu entre son gouvernement et les FARC. Un discours très commenté dans la presse colombienne. « La paix en Colombie applaudie à l’ONU », titre El Tiempo. Le président rentre à Bogota avec encore plus de « soutien international », estime le journal. « Mais cet appui de la communauté internationale ne doit pas faire oublier que c’est au peuple colombien de faire son choix », poursuit El Tiempo. « C’est le peuple qui aura à travers le référendum du 2 octobre le dernier mot ».
Des féministes au sein des FARC
A la 10e conférence des FARC il est aussi question du rôle des femmes dans le processus de paix. Et pour cause, car comme le rappelle El Espectador, 40% des guérilleros sont en fait des guérilleras. Et ces futures anciennes combattantes exigent des responsabilités dans le nouveau parti politique qui émergera des accords de paix. En tout cas, des propositions, elles n’en manquent pas : « nous allons créer un mouvement féministe au sein des Farc », explique l’une des guerrillera. Et une autre d’ajouter dans les colonnes d’El Espectador : « On ne va pas sortir d’ici pour devenir des femmes à la maison et élever des enfants ! »
Violences sexuelles au Brésil
Des femmes, on en parle aussi dans la presse brésilienne avec ces résultats inquiétants d’une enquête sur les violences sexuelles. C’est à lire dans O Globo. Un tiers de la population considère que la victime d'un viol est responsable de ce qui lui est arrivé. 85% des femmes interrogées confessent avoir peur d'être violées. Une peur qui augmente encore dans le nord-est du pays, région rurale et réputée pour sa culture très machiste. 90% des habitantes redoutent d’être violées.