Avec notre correspondant à Sao Paulo, Martin Bernard
Les perquisitions se multiplient à l’aube. Cette fois-ci, la police fédérale brésilienne a frappé à la porte de Guido Mantega, l’ancien ministre des Finances de Luiz Inacio Lula da Silva et de Dilma Rousseff, soupçonné de corruption. Un mandat de prison en main, les policiers ont dû ensuite aller jusqu’à un hôpital pour le placer en détention provisoire, alors que Guido Mantega accompagnait son épouse qui devait être opérée d’un cancer.
Son avocat et l’ancien président Lula ont immédiatement dénoncé des méthodes jugées « inhumaines ». Au vu de ces circonstances, le juge Sergio Moro en charge de l’affaire Petrobras, l'entreprise publique pétrolière au centre d'un méga-scandale de corruption, a rapidement remis l’ancien ministre en liberté.
Guido Mantega a été ministre des Finances pendant neuf ans et il aurait exigé environ un million et demi d’euros à un fournisseur de Petrobras pour renflouer les caisses du Parti des travailleurs (PT) de Lula, au pouvoir entre 2003 et le 31 août dernier, lorsque Dilma Rousseff a été destituée par le Sénat.