Brésil: après les accusations, l'ex-président Lula contre-attaque

Après les accusations du parquet, l’ancien président brésilien Lula a fait part de son indignation jeudi 15 septembre. Entouré des membres de la direction de son parti, il a accusé les procureurs chargés de l’enquête sur le scandale Petrobras -l’entreprise publique pétrolière rongée par la corruption- de mentir. Au cours d’un discours d’une heure et demie, l’icône de la gauche latino-américaine a pleuré à plusieurs reprises en rappelant son enfance pauvre et a affirmé qu’il gardait la tête haute et la conscience tranquille.

Avec AFP et notre correspondant à Sao Paulo,  Martin Bernard

Mercredi, le procureur avait désigné Luis Inacio Lula Da Silva comme le « chef suprême du réseau de corruption » au sein de la compagnie pétrolière publique Petrobras. Jeudi, l’ex-syndicaliste et métallurgiste devenu président a contre-attaqué. Il a attribué les accusations portées contre lui à la volonté des « élites » de « détruire » sa vie politique.

« Ils ont construit un mensonge, ce qu’ils disent n’est pas vrai, s'est-il défendu. Comme si cela constituait la trame d’un feuilleton télévisé, et on arrive à la fin de l’histoire. En fin de compte, ils ont déjà destitué Cunha, ils ont déjà élu Temer par la voie indirecte avec le putsch, ils ont déjà destitué Dilma. Maintenant, il faut terminer le feuilleton. Qui est le gendarme et qui est le voleur ? On va maintenant clore le feuilleton et en finir avec la vie politique de Lula. »

Emu jusqu'aux larmes et la voix rauque, l'ancien dirigeant de 70 ans a nié une fois de plus les accusations : « Prouvez ma corruption et j'irai à pied me livrer à la police ».

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